En apparence, un anniversaire. Celui de Julien Dray dit Juju. Avec DSK en guest star… En réalité un règlement de comptes entre parrains de SOS-Racisme.
Comment appelle-t-on cela, déjà ? Le coup de pied de l’âne. Ou, pour rester dans la métaphore animale : un coup en vache. Soit le truc vicieux, la surprise du traître, revanche du faible sur le fort qui n’en peut mais. Ainsi “l’anniversaire” de Julien Dray, ce samedi, avec, en guest star, le vieux libidineux le plus célèbre de la planète : Dominique Strauss-Kahn.
Au résultat : à six jours du second tour de la présidentielle, un magnifique cadeau empoisonné pour François Hollande, lequel n’espère pourtant qu’une chose : finir la campagne sur une mer d’huile.
En apparence, rien qu’une soirée privée. L’anniversaire de Julien Dray dit “Juju”, 57 ans depuis le 5 mars. Une petite fête entre copains : 200 à 300 invités dans un lieu branché de la rue Saint-Denis, dans le quartier Montorgueil.
La location durant le week-end est à 4000 euros la soirée, plus 25 euros minimum par tête pour le champagne et les petits fours. Soit au bas mot 10 000 euros la fête. Rien de plus normal pour l’ancien cadre de la Ligue communiste révolutionnaire passé au Parti socialiste pour défendre les “petits Beurs”.
Sauf que le cadeau n’est pas venu des copains mais de l’organisateur de la soirée : DSK, invité surprise planqué au premier étage avec Madame en attendant l’arrivée des convives. Une “private joke” de très bon goût dans ce restaurant qui s’appelle J’Ose, installé dans… un ancien sex-shop. Qu’est-ce qu’on rigole !
Qu’a-t-il voulu faire, le Juju ?
Plaisir à son vieux pote DSK ? Sans doute, mais pas que.
Un vilain bras d’honneur à ses compères les éléphants qui cherchent à l’isoler ? C’est plus probable. Car c’est la guerre chez nos bons amis socialistes. Une guerre fratricide entre tous ceux qui se sont goinfrés, voilà vingt ans, aux mamelles de SOS Racisme.
Une officine créée non pas pour sortir les banlieues de leur misère, mais pour conduire la plus cynique entreprise politique destinée à faire pendant au Front national pour broyer la droite. Une entreprise où tous les postes clé sont allés à des membres de l’UEJF (l’Union des étudiants juifs de France), les Beurs y étant contenus dans un rôle de sous-prolétariat militant.
Il faut lire les souvenirs amers de Serge Malik (1) sur tous ces “potes” éblouis par la gloire, le pouvoir et les médias, des potes qui à l’en croire méritaient pleinement leur nom de “parrains”.
Et l’on devine alors à demi mot ce que peuvent être les fameux “dossiers” que brandit l’amer Malek Boutih contre son ancien frère et qui ont carrément fait renoncer ledit Juju à l’investiture pour les prochaines législatives.
Après 24 ans sur son siège de député, Julien Dray abandonne. Certes, il est encore vice-président du Conseil régional mais cela aussi pourrait ne pas durer. Il va retourner dans le giron de son ami Mélenchon et travaille déjà aux côtés de Madame Sinclair à l’Huffington Post.
Et s’il a des fins de mois difficiles, il pourra toujours vendre quelques une de ses montres chéries, des babioles à cinq chiffres qui prouvent que lui, au moins, a “réussi sa vie” avant cinquante ans, comme disait Séguéla !