Le porte-parole du ministère polonais des Affaires étrangères, Marcin Wojciechowski, a démenti l’article de Nie sur la formation de militants de Pravy Sector à l’Académie de police polonaise.
Il a précisé que la revue n’avait jamais interrogé les fonctionnaires qu’elle cite et a conclu à un regrettable « poisson d’avril ».
Nie est un hebdomadaire satirique et anti-clérical, comparable au Canard enchaîné français, mais avec une circulation deux fois supérieure. Il est dirigé par Jerzy Urban qui fut porte-parole du gouvernement communiste de 1981 à 1989.
Le ministère n’a pas souhaité porter plainte contre la revue.
Cependant, l’article de l’hebdomadaire traitait de manière humoristique d’informations largement discutées au sein de la classe politique. Ainsi, des administrateurs de l’European Centre of Geopolitical Analysis ont saisi le Procureur général de Pologne, Andrzej Seremet (photo ci-dessus), pour qu’il enquête sur la formation des militants de Pravy Sector par les autorités polonaises.
Thierry Meyssan a repris les informations de l’opposition polonaise dans un article sur le même sujet [1]. Il regrette, en l’absence d’autres articles disponibles, d’avoir cité celui de Nie comme source d’information vérifiable par ses lecteurs, mais il souligne que cette erreur ne change rien au fond du problème et, comme les auteurs de la plainte judiciaire, il maintient son raisonnement.
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