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Le 22 juin 1944 : début de l’opération Bagration sur le front de l’Est

Le mois de juin a fait l’objet de grandes commémorations relatives aux 70 ans du débarquement allié en Normandie.

La cérémonie du 6 juin ainsi que la multitude de documentaires télévisés ont été largement prolongés par une lecture politique reprenant les piliers sur lesquels repose la gouvernance actuelle : le souvenir de juin 44 doit nous rappeler, en vrac, la solidarité franco-américaine de toujours, les dangers de « l’extrême droite », ou encore la nécessité de l’édification de l’Union Européenne pour préserver la paix [1].

François Hollande a été tenu de justifier la présence du Président de la Fédération de Russie aux commémorations, une présence jugée inappropriée pour certains, à l’instar de BHL [2]. Le chef de l’État et le ministre de la Défense ont à cet effet rappelé le rôle décisif de l’URSS dans l’issue de la seconde guerre mondiale. A la vue des faits historiques, c’est en effet le moins que l’on puisse dire. Pour illustration, le 22 juin 1944, l’opération Bagration s’enclenchait sur le front de l’Est.

L’opération Bagration est le nom donné à l’offensive soviétique sur les lignes allemandes qui va pulvériser en deux mois les derniers points d’ancrage de la Wehrmacht sur le front de l’Est, avec en particulier la déroute du Groupe d’armée centre (Heeresgruppe Mitte), l’une des composantes fortes des troupes engagées dans l’opération Barbarossa. Sur plusieurs plans, l’opération Bagration apparaît comme étant l’incarnation du tournant de la guerre.

Sur le plan territorial, l’Allemagne est repoussée vers ses positions antérieures à 1941 sur une large partie de l’Europe orientale. Sur le plan stratégique, on voit dans cette offensive le renversement de l’approche militaire des deux camps : les russes ont totalement pris en main l’initiative et ont déjà en tête l’objectif du 1er mai à Berlin ; alors que du coté allemand, on a perdu toute ambition de victoire : depuis la défaite de Koursk (août 1943), prolongement de la symbolique défaite à Stalingrad, les armées s’organisent derrière la ligne Panther-Wotan dans l’optique d’une guerre d’usure. Sur le plan des moyens militaires, la force de frappe soviétique pressentie en 1943 se révèle aux yeux du monde : le nombre d’hommes, mais surtout les moyens matériels et la pertinence stratégique de l’État-major se démarquent totalement des carences de l’Armée rouge de 1941.

La cinglante avancée russe, qui va libérer les territoires de la Russie blanche (Biélorussie), entame la marche irrésistible du « rouleau compresseur » soviétique vers Berlin, caractérisée par les terribles offensives de la Prusse-Orientale et de Poméranie, points d’orgue de l’agonie du Reich et de souffrances pour les populations civiles germaniques.

Les bilans chiffrés de l’opération Bagration témoigne de sa dimension. Les soviétiques engagent plus de 2,3 millions d’hommes, équipés de 6 000 chars et appuyés par près de 5 400 avions.

L’armée rouge comptera en deux mois 500 000 blessés, ainsi que 200 000 morts, soit moins que les allemands (fait rare par rapport à la répartition des pertes sur le front de l’Est, même jusqu’en 1945).Ces pertes feront partie des 10 millions de soldats soviétiques morts pendant le conflit. Il y a aussi, de part et d’autre, plusieurs centaines de milliers de prisonniers.

Ces chiffres sont à comparer avec les 1 million de soldats, toutes nationalités confondues, participant à l’opération Overlord (juin – août 1944). On comptera environ 60 000 tués ou disparus et 150 000 blessés. Pour rappel, les États-Unis ont perdu autour de 300 000 hommes sur l’ensemble des combats de la seconde guerre mondiale [3].

L’opération Bagration est lancée une paire de semaine après le débarquement du 6 juin, mais son ampleur nous amène à penser que c’est bien les russes qui ont eu la main sur le calendrier de la fin de la guerre. On peut affirmer, en outre, que le succès de Bagration et le rapide déferlement soviétique qui l’a suivi ont conféré à Staline un poids majeur, et gênant, lors de la conférence de Yalta (février 1945). La rapidité inattendue de l’avancée russe à l’Est a ainsi pu dynamiser la recrudescence des efforts anglo-saxons sur le front de l’Ouest (déploiements exponentiels d’unités, bombardements…) visant à réduire au mieux la prépondérance soviétique sur l’Europe continentale de l’après guerre.

D’un point de vue strictement français, on ne pourrait donc que tempérer les emphases émotionnelles relatives au débarquement. Non seulement il n’est pas le seul point moteur de l’issu de la second guerre mondiale, mais il a surtout été motivé par le rapport de force géopolitique entre l’URSS et le bloc anglo-saxon. Ceci pourrait expliquer les controverses sur une avancée des anglo-américains se préoccupant trop peu du sort des populations civiles. Il faut aussi rappeler que les Forces Françaises Libres n’ont été informées de l’opération qu’au dernier moment et que les États-Unis avaient d’autres ambitions pour la gouvernance de la France que le gouvernement provisoire de la République, des ambitions illustrées par l’AMGOT et la mise en circulation des « billets drapeau » [4]. De Gaulle avait d’ailleurs boudé les commémorations du débarquement en 1964.  [5]. Des points à méditer…

 

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Centre du Front de l’Est du 22 juin au 29 août 1944 lors de l’Opération Bagration en Ruthénie blanche.

 

Voir aussi, sur E&R :

Sur le rôle des États-Unis dans l’avènement du IIIème Reich, chez Kontre Kulture :

 
 






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49 Commentaires

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  • On ne dira jamais avec quel courage se sont battus ces soldats...
    Mais l’union soviétique aurait elle pu vaincre sans le lend-lease Act (en contradiction avec le Neutrality Act, qui de fait Roosevelt avait déjà déclaré la guerre à l’Allemagne et au Japon ) ? Qui a fourni je le rappelle :
    -14.5 millions de paires de chaussures
    - 2000 locomotives, 15 000 avions, 7000 chars
    - 1 .1 millions de wagons, 51000 jeeps, 375 000 camions (Ford et autres Dodges qui ont servi au transport des soldats à Stalingrad)
    - 38000 récepteurs-émetteurs
    - des millions de km de fils et de câbles de liaison
    - 5 millions de tonnes de nourriture
    etc, etc
    Soit pour plus de 11 milliards de dollars pour la période de 22.6.41 au 20.09.45
    On ne gagne pas une guerre sans argent et matériel malgré toute la bonne volonté du monde !

     

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    • #867807

      Je vous ferais la même réponse que je ferais à tous ceux qui disent que la russie n’aurait pas pu gagner la guerre sans le matériel de guerre américain ; construire, acheminer et vendre des chars, c’est bien ; mais apprendre à s’en servir, l’utiliser au mieux de ses capacités, rouler avec, tirer avec ; n’est-ce pas ce qui compte le plus ?
      Sans des pilotes russes courageux et combattifs pour piloter ces chars ; les américains n’auraient fait qu’assembler de gros de tas de métal assez inutiles, juste bon à rouiller dans un hangar
      Ce ne sont pas les américains qui ont gagné à stalingrad ou à koursk, mais les russes ; un point, c’est tout ! les ouvriers et ingénieurs américains se sont contentés de travailler sur des chaînes de montage ; ce devait être un travail dur, mais c’était quand même moins risqué que de se prendre une volée de plomb en faisant face à la wermarcht

       
    • Certes on ne gagne pas aussi une guerre avec seulement du matériel, mais il faut aussi se méfier de la propagande communiste sur la grande guerre patriotique (et en ce qui concerne les chiffres).
      N’oublions pas aussi le débarquement en Sicile en juillet 43 qui a obligé l’Allemagne à se reconcentrer sur son flanc sud, ainsi que la début des bombardements massifs sur les villes allemandes et les voies ferroviaires rendant de plus en plus difficile la logistique point essentiel de tout conflit (5 à 7 personnes pour un soldat combattant).
      De plus la plupart des historiens considèrent que si la Russie soviétique a réussi à se libérer à peu prés seule sa conquête à l’ouest a été possible que grâce aux alliés.

       
    • #868489

      L’union soviétique, à terme, était destinée à gagner la guerre contre l’Allemagne nazie, avec ou sans l’aide US. L’histoire depuis nous a appris que l’aide US n’est jamais sans fortes arrières pensées délétères se répercutant sur la qualité et la fiabilité de "l’aide" apportée
      Sans être spécialiste et pour reprendre Jean Lopez, il semble que les fournitures dans leur grande majorité ne correspondaient pas à la demande soviétique, notamment en camions de transports. Les transports en situation opérationnelle furent un des point faibles de l’armée rouge. Par ailleurs, la capacité manufacturière soviétique à partir de la délocalisation des usines au delà de l’oural, était d’une ampleur qui étonna le monde entier et particulièrement les plus concernés : les allemands qui sous-estimèrent jusqu’à tard les exploits des travailleurs soviétiques : rappelons que le peuple participa dans des proportions inédites à l’effort de guerre soviétique, y compris les enfants, même jeunes.
      On peut raisonnablement préjuger que si les USA apportèrent une aide tardive et souvent inappropriée à l’union soviétique, c’est que le destin de la guerre, dés Moscou était inéluctablement en faveur des soviétiques. Quant à l’ouverture du front en Afrique du nord, il ne correspond qu’à la nécessité vitale pour les britanniques de conserver le canal de Suez et les approvisionnements en pétrole du moyen-orient, chasse gardée convoitée par les USA.
      Pour finir, le débarquement de juin 1944 s’effectue lors de l’opération Bagration qui voit le rouleau compresseur soviétique laminer l’armée allemande. Des spécialistes me reprendront sur le rapport de force mais grosso-modo, il s’agirait de 30 divisions de qualités inégales sur le front de l’ouest, et de 300 sur le front de l’est, les mieux armées, équipées et entraînées.

       
    • @Christian 4TT4LI
      Je vous que vous avez la foi des converti "vous savez que...".
      En fait je ne crois (moi aussi :]) pas que l’union soviétique aurait pu battre le III Reich seule (je dis bien battre et non seulement repoussé).
      Ce qui me fait dire cela, c’ est l’aviation, arme désormais décisive pour toute victoire (point culminant opération PointBlack) apparue lors de la seconde guerre mondiale.
      Je rappelle que l’essentiel des cibles industrielles ont été anéanties à l’automne 44, suivi des nœuds ferroviaires et du matraques incessant des villes.
      - De plus fin juillet 44, 98 % de la production pétrolière allemande est hors service.
      - Recomposition des 27 grandes usines de fabrication d’aéronefs en 729 petites usines (d’où le problème logistique inhérent)
      - Dès 43 la moitié de la flotte de Luftwaffe est concentrée à l’ouest à se défendre contre les raids des bombardiers.
      - Cela a entraîné une perte du nombre de pilotes qu’on ne pouvaient plus remplacé (18% en février, 22 % en mars)
      L’aviation a été une des clés majeures de la victoire alliée et par conséquent soviétique.
      Je rappelle enfin que le camarade :) Staline n’a cessé de réclamer un second front !
      Je pense que certains par antiaméricanisme primaire ont gobé la propagande soviétique sur ce sujet comme sur tant d’autres.
      On peut voir aussi dans les guerres polono-russe et finno-russe l’efficacité de la Grande Armée...

       
    • @Batou : Bataille des chiffres et de pourcentages. Mais quel était au juste le postulat de votre commentaire initial ? Que sans l’aide matérielle américaine, l’union soviétique n’aurait pas pu vaincre les allemands à l’Est ? Mais ni vous ni moi n’en savons rien. Peut être que la guerre aurait juste duré un peu plus longtemps et fait encore plus de victimes. S’il est assez indiscutable que les bombardements alliés sur l’Allemagne auront gêné significativement la production militaire allemande (bien que la lecture des mémoires d’Albert Speer puisse en faire douter), l’apport de matériel américain aux russes aura représenté une proportion somme toute relativement faible comparée à ce que le complexe militaro-industriel soviétique aura fourni à l’armée rouge. Les chiffres notamment relatifs à l’artillerie sont assez éloquents. Et il me semble que cette composante a été majeure quant à la contribution à l’écrasement de l’armée allemande. Puisqu’il faut malgré citer des chiffres :

      Avions (USA : 14.795, URSS : 112.100)
      Chars (USA : 7.056, URSS : 102.800) -
      Pièces d’artillerie (USA : 8.218, URSS : 360.000)
      Mitrailleuses (USA : 131.633, URSS 1.516.000)

      Bref, j’admet que c’est un sujet de discussion sans fin. Cependant, ne faut-il pas revenir au point qui est à l’origine de l’article tout entier, et que je résumerai ainsi : Quelle que soit la contribution des états-unis à la destruction de la machine de guerre du 3ème reich, il est indiscutable que l’union soviétique y aura contribué de façon très largement majoritaire, d’un point militaire et du point de vue du sang versé, pour au final voir ce rôle essentiel évoqué de manière inversement proportionnelle dans tout le story stelling hollywoodien et la propagande atlantiste déversée sur l’Europe depuis la fin de ce conflit.

       
    • @Plectos
      Pour en finir c’est que l’antiaméricanisme a pu aveugler certaines personnes pour croire que l’union soviétique pouvait à elle seule faire capituler le III Reich. Or il suffit comme je le disais de faire preuve de prudence et de ne pas faire de l’uchronie.
      On parle souvent de la propagande américaine et à juste titre comme la plus formidable mais il ne faut pas oublier la propagande soviétique.
      Jugeons par exemple les cas où les soviétiques n’ont pas eu l’appui américain comme dans la guerre finno-soviétique.
      Pour ma part je maintiens que c’est l’aviation qui anglo-américaine qui a été la plus décisive(et la logistique), parce que du courage il n’en manqué dans aucun camps ! (même chez les américains qui il faut l’admettre ont tjs préférer se battre de loin ou de haut :))
      Les soviétiques ont certes payé un lourd tribut (surtout les civils) du fait de leur tactique (en général) de force brute (sans se trop se soucier des pertes humaines)...

       
    • #870265

      @batou
      En 44, le sort de la guerre est déjà joué. Par l’opération citadelle et la défaite de Kourks en juillet 43, l’armée allemande perd définitivement sa capacité offensive et entamera sa retraite jusqu’à Berlin. L’opération citadelle bénéficiait pourtant de tout le potentiel opérationnel et industriel allemand. Von manstein lui-même était inquiet sur les chances de succès de cette opération, qui en cas de ratage, renversait définitivement le cours de la guerre en faveur des soviétiques.
      Si votre propos était de prouver que l’URSS n’a pu gagner la guerre que grâce aux anglo-US, il suffit d’inverser l’équation et de considérer le débarquement alliés de juin 44 sans les 4/5 éme du potentiel militaire allemand occupé sur le front de l’est....
      L’historienne Annie Lacroix-Riz a récolté les données concernant les dommages industriels causés à l’Allemagne nazie : 20% seulement fut détruit par les bombardements, ce qui ’s’explique également par les intérêts industriels croisés entre l’Allemagne et les USA. L’exemple connu des usines Ford en Allemagne illustre parfaitement le contexte. Quant à l’anti-américanisme "primaire" dont vous me taxez, je vous laisse à la consultation de l’histoire depuis la fin de la 2éme guerre mondiale, de l’hégémonie US et de ses derniers rebondissements en Irak, Ukraine, Syrie, Lybie...

       
    • #871082

      @batou
      La guerre finno-soviétique (30 novembre 1939) est un contre exemple qui invalide votre argumentaire toujours restrictif en compétence et connaissances historiques.
      Cette guerre fait suite au grandes purges dans l’armée rouge, affaire Toukatchevski,1937 dont il est aujourd’hui reconnu qu’il s’apprêtait à trahir l’union soviétique dans un moment tendu. De cette purge sont d’ailleurs sortis du rang les grands chefs militaires qui affronteront victorieusement les nazis, tordant le coup à la réputation d’excellence prussienne .
      La guerre finno-soviétique pâtira de l’impréparation et du manque de compétence de l’encadrement militaire fraîchement promu et influera sur la décision désastreuse des autorités nazies d’envahir l’union soviétique.
      Cette guerre aura l’avantage de laisser accroire aux nazis que l’URSS serait vaincue en 6 semaines.

       
    • @Christian 4TT4LI
      Vous reconnaissez donc les désastres en matière de commandement et de pertes humaines dans les guerres polono-soviétiques et finno-soviétiques (sans parler de l’Afghanistan) donc face à de petites nations...
      De plus lorsqu’on on cite Annie Lacroix-Riz idéologue communiste totalement antinationale (voyez ses théories sur Wikipédia !) aveuglé par son amour pour Staline, je méfie un peu.
      Je pense que vous auriez dû vivre pendant l’époque soviétique dans les pays de l’est vous en auriez mangé alors de la propagande sur la grande guerre patriotique (les Soviets ont libéré à eux seuls le monde !), dommage pour ceux qui se trouvaient sous les chenilles des chars...
      Je vous laisse donc avec vos certitudes...

       
    • #871683

      @batou
      Vous avez visiblement perdu le fil du propos. Personne ne nie que le commandement soviétique lors de la guerre avec la Finlande et lors des premiers mois de l’invasion nazi fut catastrophique. Je vous en expliquai une des raisons (loin d’être la seule), mais dés décembre 1941, les soviétiques avaient stoppé et fait reculer la werhmacht devant Moscou et l’avaient bloquée à Leningrad. 1942 a été celui de la défaite de Stalingrad et du retrait du caucase. Les objectifs de l’Allemagne nazie en URSS étaient inatteignables et ont déclenché la militarisation d’un peuple immense et une industrialisation de guerre sans précédent.Le lend-lease doit tout au monde des affaires militaro-fiancier US et rien à la morale dans la lutte contre le nazisme, auparavant financé par les mêmes.
      Annie Lacroix-Riz, que vous le vouliez ou non, est une historienne ayant travaillé sur les sources, son communisme revendiqué n’a donc aucune influence sur les faits notifiés dans les archives, les notes de police, les courriers d’ambassades, les articles de journaux d’époque (liste non-exhaustive).

       
  • Les soviétiques n’ont pas très bien mené les opérations sur le front est. Il est certes facile de critiquer 70 ans après,mais il semblerait que l’état major soviétique ne se préoccupait pas trop des pertes militaires,mais uniquement des avancées militaires. Il était par exemple interdit de battre en retraite. Je me base sur les récits de guerre de Soljenitsyne.
    Cependant il faut reconnaître que les anglo-américains ont tout fait pour que l’URSS supporte l’essentiel de l’effort de guerre, malgré une petite aide. On est toujours dans la mentalité anglo-saxonne qui consiste à faire s’entretuer ceux qu’ils estiment être des ennemis (national-socialisme et communisme). Maintenant j’avoue que tout n’est pas clair dans la séquence 39-45 : quelles étaient les réelles motivations de l’Angleterre en déclarant la guerre à l’Allemagne et en refusant toute offre de paix ? Hitler a-t-il décidé d’attaquer l’URSS car cette dernière projetait d’envahir l’Europe ? Si c’est vrai,alors comment expliquer la déroute (si ce n’est la démission) de l’armée rouge en 1941 ? D’un autre côté l’armée rouge a attendu 4 décennies avant d’évacuer l’Europe de l’est. Mais peut être que les soviétiques cherchaient à se constituer un glacis territorial afin de prévenir une offensive occidentale.
    Il y a plein d’autres questions à se poser. La 2ème guerre mondiale est une des séquences les plus intéressantes et les plus cruciales à étudier quand on cherche à comprendre le fonctionnement du monde d’aujourd’hui. Peut être est-ce une des raisons pour laquelle on nous emmerde avec la "mémoire", les "méchants nazis et leurs crimes" ...

     

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    • #872141

      Les soviétiques n’ont pas très bien mené les opérations sur le front est.




      Et vous êtes qui, pour balancer ce genre d’affirmations péremptoires ? Un diplômé récent de West Point ?



      mais il semblerait que l’état major soviétique ne se préoccupait pas trop des pertes militaires,mais uniquement des avancées militaires.




      Ah ouais, c’est sûr que le Reich, lui, c’était clairement son premier souci : minimiser les pertes. Surtout après 1944, c’est trop visible quoi. Des gamins boudinés dans des uniformes trop grands pour eux, ou même sans uniforme du tout, expédiés sans aucune formation sur le front, dans l’espoir insensé de retarder la Chute, qu’on savait pourtant inéluctable, juste de quelques heures de plus. C’est clair, c’est jamais arrivé, c’est de la propagande sov, n’est-ce pas...
      Il n’y a qu’une chose de plus importante que "les pertes militaires", c’est la perte du pays tout entier. Ça s’applique en tous lieux et de tout temps depuis toujours.



      Il était par exemple interdit de battre en retraite.




      Faux. Les premiers à avoir utilisé cette stratégie sont les Allemands, suite à la contre-offensive soviétique devant Moscou qui a bien failli casser la machine de guerre du Reich dès 1941 pour de bon. Ce n’est qu’à partir de la fin 1942 que Staline, vu le nombre préoccupant de soldats disposés à se rendre ou à battre en retraite et abandonner des positions d’importance vitale émet la doctrine du "pas un pas un arrière", dont la bataille de Stalingrad donnera l’illustration la plus connue.



      alors comment expliquer la déroute (si ce n’est la démission) de l’armée rouge en 1941 ?




      Quand on a contre soi l’Europe entière (juste deux "détails" : l’essentiel du potentiel industriel "allemand" était en fait Tchèque - depuis son "annexion"-cadeau de 1938 ; on évalue, en Russie, la contribution française - confiscations, butin de guerre, STO, réquisitions, etc. - à environ 40% du total "allemand"...), menée par les meilleurs généraux du monde (von Manstein, ça vous parle ?) commandant d’excellents soldats, c’est franchement un miracle que l’Armée Rouge ait tenu en dépit de tout cela et soit parvenue à renverser la situation au final.



      Hitler a-t-il décidé d’attaquer l’URSS car cette dernière projetait d’envahir l’Europe ?




      Les intentions de Hitler étaient claires dès le début (voir Mein Kampf) : se tailler un empire colonial à l’Est, rien de plus, rien de moins.

       
  • #867555

    Un ami belge de Jean-Marie Le Pen, Léon Degrelle, faisait partie du haut commandement allemand sur le front de l’Est. Il a fait de nombreuses vidéos sur la dureté des combats sur le front de l’est. Vidéos qu’on peut retrouver sur youtube.
    Jean-Marie Le Pen et Léon Degrelle :
    http://www.youtube.com/watch?v=8bJm...

     

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    • Une prophétie politique de Léon Degrelle :

      " Où se trouve la solution ? Eh bien, je vais vous surprendre, au risque de déchaîner contre moi la colère de nouveaux ennemis : j’attends beaucoup du peuple russe. Il représente une force encore saine et il ne supportera pas éternellement son régime de bureaucrates gâteux dont l’échec est total dans tous les domaines.

      J’espère qu’un jour un jeune Bonaparte sortira de l’Armée rouge comme aurait pu le faire Toukhatchevski en 1938, et qu’il rompra avec le fatras idéologique débile qui étouffe la plus grande nation blanche qui soit encore décidée à agir sur l’histoire.

      Là où Napoléon et Hitler ont échoué, c’est peut-être le fils de l’un de nos adversaires du Caucase et de Tcherkassy qui réussira en rassemblant autour de la Russie, guérie du virus communiste, tous les peuples européens pour entraîner le monde dans une nouvelle marche en avant."

      Source en Lien : http://bibliothequedecombat.wordpre...

       
  • "La chute de Stalingrad c’est la fin de l’Europe. Il y a eu un cataclysme. L’épicentre c’était Stalingrad. Là on peut dire que c’était fini et bien fini, la civilisation des Blancs."

    Louis-Ferdinand Céline, interview Le Monde, juin 1960

     

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  • Pour se faire une idée des conditions de combat sur l’Östfront, le meilleur livre, en tant que témoignage j’entend, que j’ai lu est Le Soldat Oublié de Guy Sajer.

    À lire absolument pour tous ceux qui ne connaissent pas encore.

     

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  • #868429
    Le 23 juin 2014 à 19:22 par Christian 4TT4LI
    Le 22 juin 1944 : début de l’opération Bagration sur le front de (...)

    Jean Lopez est fiable sur certains points et beaucoup moins sur d’autres. Notamment sur le comportement de Staline, au point qu’il semble improbable qu’il ait eu accès à des sources éminentes et alors qu’il récupère les poncifs habituels sur Staline.
    Par ailleurs, il n’a aucune analyse politique. Il relate la chronologie historique des faits militaires, sans prendre en compte le contexte géo-politique international déterminant. Le militaire est soumis au politique.

     

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  • A Lire : Léon Degrelle, "La Campagne de Russie".

    https://archive.org/details/LaCampa...

    Un passage m’avait marqué : il décrit l’Ukraine et l’est de la Russie tres pauvre et sous-développée lors de l’offensive de 1941-42.
    Puis il s’étonne lors de la retraite forcée en 1943/44 de tout ce que les allemands ont eu le temps de construire en pleine guerre : des gares, des voies, des immeubles etc... la ou il n’y avait rien 2 ans plus tot. il s’étonne qu’autant de ressources aient été dépensée a cette fin alors qu’au front c’était l’agonie.

     

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  • Chers amis du blogue,

    La promotion du livre d’A. Sutton intitulé "Wall Sreet et l’ascension d’Hitler" est effectuée sur cette page... N’oubliez pas que le même auteur a écrit "Wall Street et la révolution bolchévique", livre dans lequel il démontre que sans l’aide financière, économique, technologique de Wall street, l’URSS se serait écroulée en quelques années après la révolution bolchévique, c’est-à-dire bien avant le début de la Deuxième Guerre Mondiale... A méditer !

     

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    • #870286

      @ieter
      Tout à fait, mais vous auriez du écouter plus attentivement la dernière vidéo du président de ce site, Alain Soral et le bon sens : l’histoire n’a aucun sens sans chronologie, or l’URSS des années 1917 n’est pas celle des années 1930, 1940, 1945..

       
    • DA !
      Exactement comme la Russie d’aujourd’hui qui n’a ABSOLUMENT rien de commun avec l’U.R.S.S. d’hier...

       
    • @christian 4TT4LI

      Je crois que je me suis mal fait comprendre du fait de la brièveté de mon message. Sutton démontre que Wall Street n’ a pas uniquement aidé les bolchéviques à faire la révolution de 17, mais que l’aide massive s’est poursuivie dans les années 20, les années 30, ainsi que pendant la deuxième guerre mondiale. Par ailleurs soyez rassuré j’écoute toujours attentivement Mr Soral quand il livre un entretien. Bien à vous. Dieter.

       
    • #871658

      @Dieter
      Il s’agit moins d’aide que de bizness. La haute banque prête à qui peut payer les emprunts. Rappelez-vous de cette anecdote éclairante au sujet du bond de la fortune des Rothschild, bailleurs auprès des Britanniques et des Français lors des guerres napoléoniennes, y compris la fortune pharaonique de la banque de john pierpont morgan , qui finançait les empires centraux et les pays de la triple entente, ce qui a prolongé la boucherie de 14/18 jusqu’à épuisement des protagonistes au bénéfice de cette banque...Pratiques toujours en cours et florissantes.
      L’une des causes avancées par Soljetnysine dans 2 siècles ensemble, sur la chute de la monarchie tsariste a été le refus de la haute banque forcément juive, Rothschild en tête, d’ emprunts internationaux demandés par le gouvernement tsariste, pas assez efficient, selon ces mêmes institutions bancaires, à combattre les pogroms en Ukraine.
      Les banques font et défont les gouvernements, pour autant l’union soviétique dans sa lutte pour sa survie et son indépendance, a gagné sur l’Allemagne Nazie financée par la haute banque internationale.

       
    • @christian 4TT4LI

      Je vous rejoins d’ une certaine façon. C’est vrai que Sutton et Pierre de Villemarest ont révélé que les affaires avaient continué entre l’URSS et Wall street de 1920 à disons 1950... Il semble utile de rappeler qu’avant de se lancer dans les affaires avec l’URSS, les sbires de Wall Street avaient pris soin de piller de fond en comble la Russie de toutes ses richesses mobilières (or, bijoux, arts, etc...)... Selon Soljenitsyne ("Deux siècles ensemble"), si ma mémoire est exacte, l’ampleur des pogroms a été beaucoup exagérée par la presse dominante de l’époque... Quant au Tsar, le fait de ne pas accepter la mise en place d’une banque centrale en Russie calquée sur le fonctionnement de la Réserve fédérale des États-Unis ne l’a pas vraiment aidé à garder son empire, comme vous pouvez l’imaginer ! Par ailleurs, quand le "führer" s’est mis en tête à la fin des années 30 de commencer à battre monnaie lui-même et d’échapper à la mainmise du cartel bancaire, cela lui à créé soudainement beaucoup d’ennemis à Wall Street et à la City... (cf "la symphonie rouge" in "Le complot mondial : mythe ou réalité" Editions Delacroix...) Bien à vous.

       
  • "Je n’ai pas à prendre partie pour les juifs ou pour les nazis. Je suis neutre dans cette affaire. Je ne sais pas, je n’étais pas né. Qui a commencé ? Qui a provoqué qui ? Qui a volé qui ? Bon j’ai ma ptite idée..."

    Dieudonné dans "Le mur"

     

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  • Bonjour

    je tempérerais quand même

    car si les russes on connue énormément de perte c’est surtout de la faute au commandement russe digne du n’autre en 14 ... et au matériel russe complètement obselet pour contré barbarosa

    même si pour moi les pire salop et meurtrier de la second guerre mondiale (bien devant les japonais et les allemand) reste les anglosaxon/USA pour des destruction de civile type Dreze, nagazaki, hirochima, et des camps de concentrations ou il on fait crevé des millions d’allemand et de japonais
    Il ne faut pas négliger les bombardement USA/GK sur les usines d’armement allemande ceci à était décisif ( je parle bien des usine d’armement et pas des position militaire, ou les allier visé à coté pour maximisé les dommage collatéraux en France)

    (ne pas oublier aussi la trahison de Churchill en retirant précipitamment ces troupes en France et par la suite en nous on coulant une flotte de navire à quais au Maghreb)
    pour moi bien qu’affreuse a était l’occupation nazi, les ailiers (anglosaxon)nous on fait bien pire
    et nous on trahie plus d’une fois !

    l’autre point aussi à etait les livraison d’arme, peut être elle vous paraisse faible mai à l’Époque la russise n’avais presque rien et ceci à jouer un rôle capitale qui lui a permis de tenir Stalingrad et de lancer sa contre offensive
    Je prend pour exemple les millier de curtis p40 qui on décimé les position et les panzer allemand faut à une aviations (chasse)sur le front anglais

    Adolf à perdu la guerre au moment ou il à attaquer la Russie, et en dispersant son armé sur deux front
    chose stupide car en plus avec le pacte de non agression, et la bonne entente Russie/Allemagne d’avant barbarosa, je suis sur que Staline lui aurais filer une bonne partie du pétrole de la Caspienne (tres peut exploiter par les russe faut de moyen technique) (qu’avais les allemand) (je développe tes champs pétrolifère et on fait 50/50 ???)
    Pour aider à son effort de guerre contre quelques petit territoire dans l’est (après tout mise à part la propagande post barbarosa, le Nazisme et le Communiste était des idéologie proche et qui se respecter suffisamment.)
    c’est la qu’on voit qu’Adolf était un très bon tacticien mai un stratège débile
    (autre idée idiote d’Adolphe, ne pas développer la bombe atomique alors que les chercheur allemand avais 5 ans d’avance sur les usa
    imaginer un V2 sur Londres avec une bombe atomique dedans ...

     

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