« Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais » : ce vieux dicton semble avoir encore de beaux jours devant lui.
C’est en tout cas ce que doivent penser les étudiants en journalisme de Sciences Po qui sont invités à signer au début de leur cursus une charte de déontologie précisant que « tout étudiant ne commet aucun plagiat, ne fait pas passer la pensée d’autrui pour la sienne, et cite explicitement les confrères dont il reproduit un texte ou même un fragment de texte de quelques mots ».
Leur directrice, Agnès Chauveau, vient en effet d’être suspendue de ses fonctions après avoir été mise en cause pour plagiat par le site Arrêt sur images.
Elle est accusée d’avoir repris, sans les citer, de nombreuses phrases de ses confrères dans plus de la moitié des quelques vingt chroniques qu’elle a données au Huffington Post. Face à cette mise en cause, Agnès Chauveau a évoqué un « manque de temps » qui la contraindrait à ne pas « citer toutes ses sources » et s’est engagée à « rectifier chaque fois que cela pose problème ».
Sa hiérarchie, quant à elle, a décidé de la mettre temporairement en congé de ses fonctions et de lancer une évaluation indépendante des faits qui lui sont reprochés.
"Le plagiat est une affaire sérieuse en matière de journalisme." @AgnesChauveau suspendue de ses fonctions http://t.co/PRnrsuQT3P
— Olivier Quelier (@OlivierQuelier) 17 Novembre 2014