La Turquie participe à la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), déployée en Afghanistan sous le commandement de l’Otan, dont elle est membre, avec un contingent de 1.850 soldats, établis à Kaboul et dans la province du Wardak.
Les troupes turques présentes dans le pays ne participent pas aux combats, leur mission consistant à former les forces de sécurité afghanes et à apporter une aide à la reconstruction.
Aussi, et contrairement à d’autres pays de la coalition, et hormis les décès de deux militaires – dont un officier supérieur – tués dans un accident de la route, la Turquie n’avait pas subi de lourdes pertes en Afghanistan jusqu’au 16 mars dernier, avec l’accident d’un hélicoptère de type Sikorsky UH-60 Black Hawk.
En effet, 12 soldats turcs ont ainsi perdu la vie dans la chute de leur appareil, sur le district de Bagrami, près de Kaboul. Le Black Hawk s’est écrasé sur des habitations et deux victimes civiles ont été retrouvées sous les décombres.
« Il semble qu’il s’agit d’un accident lors d’un atterrissage forcé », a indiqué Ahmet Davutoglu, le ministre turc des Affaires étrangères. De son côté, l’armée turque a fait fait savoir que « la cause de l’incident sera déterminée après une enquête.
Les accidents d’hélicoptères sont relativement fréquents en Afghanistan. Compte tenu du relief du pays et de la menace des engins explosifs improvisés posés sur les bords des routes, ces machines sont très sollicitées, parfois dans des conditions météorologiques difficiles.
A cela s’ajoute le fait qu’ils peuvent constituer une cible relativement facile pour les insurgés. Ainsi, un CH-47 Chinook américain a été abattu par les rebelles en août 2011. Aucun des 30 militaires américains, dont des Navy Seals, qui se trouvaient à bord, en ont réchappé.
Pour le Black Hawk turc, l’hypothèse que sa chute ait été provoquée par un tir rebelle semble avoir été écartée par l’ISAF. « Une enquête est en cours sur les causes du crash, mais de premières informations » a-t-elle précisé par voie de communiqué.