L’enquête de la Fondation Jean Jaurès montre que la France est particulièrement concernée par le suicide. La preuve : le nombre de décès liés à cet acte pour 100 000 personnes. En 2013, ce chiffre était de 15,47 pour la France, contre 11,79 pour l’Allemagne, 8,14 pour l’Espagne et 6,64 pour l’Italie.
Et en matière de pensées suicidaires, les Français sont également en tête. « Ils se distinguent des autres qui sont sensiblement moins nombreux à faire part de telles intentions », précise la Fondation. « Les Italiens sont les moins concernés par ces pensées. Ils sont 80 % à déclarer n’avoir jamais envisagé le suicide contre 61 % chez les Français, soit un écart de près de 20 points entre ces deux pays ». Quant aux Allemands et aux Espagnols, ils se situent à des niveaux comparables : 72 % et 70 % déclarent n’avoir jamais pensé au suicide.
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Des facteurs de risque
Certains facteurs augmentent clairement le risque de se suicider ou d’en avoir l’intention. Ainsi, dans trois pays sur quatre, le fait d’être au chômage amplifie les pensées suicidaires. « Les situations de stress ou d’épuisement rencontrées par les actifs constituent également des facteurs aggravants, mais dans des proportions moins marquées ». En France, cette réalité est plus prégnante. « Près de 40 % des actifs Français connaissant un état de stress majeur ou d’épuisement au travail déclarent avoir déjà eu de réelles pensées suicidaires ».