Rassurés vendredi par un rapport sur l’emploi américain meilleur que prévu en janvier, les marchés ont rapidement déchanté à la suite de la chute du commerce extérieur chinois qui traduit une véritable propagation du ralentissement économique aux 4 coins du monde.
La Chine attaquée de toutes parts
La deuxième économie mondiale a vu ses exportations reculer de 3,3% et ses importations chuter de 19,9% en janvier. Selon les économistes d’UBS, ce plongeon des importations illustre à la fois le recul du prix des matières premières, la faible demande domestiques et le manque de dynamisme des exportations. Ces dernières ont en effet baissé à destination de l’Union européenne, de Hong-Kong ou du Japon.
Les effets pervers aux États-Unis
Seule exception notable, les États-Unis qui ont importé pour 35 milliards de dollars (+4,8%) de Chine en janvier. Le dollar fort et la chute du pétrole ont évidemment attisé le pouvoir d’achat des consommateurs américains. Revers de la médaille toutefois, les exportations des États-Unis vers la Chine ont baissé, ce qui a déjà ralenti la croissance au 4e trimestre 2014. Par ailleurs, la chute du prix du pétrole n’est pas étrangère à la baisse des principales commandes de biens durables au cours des 4 derniers mois. Les indicateurs d’activité ont ainsi plafonné aux États-Unis à l’été 2014.
Spirale du ralentissement
Les marchés craignent ainsi que la Chine, première puissance commerciale, joue les courroies de transmission d’un ralentissement économique mondial dont elle est également un artisan au travers du net fléchissement de la dynamique interne. Les économistes y voient l’impact du retournement du marché immobilier, de la lutte contre la corruption (qui avait gangrené le système) et du recours abusif au crédit depuis 2008.