L’être humain est-il libre, de 7 à 77 ans, de disposer de son corps ?
Si oui, alors la loi devient la volonté, le désir, le caprice, la lubie de cette personne.
Si oui, alors on ne peut condamner le suicide, l’exhibitionnisme, la prostitution, l’addiction. On ne peut forcer un enfant à aller à l’école, on ne peut emprisonner une personne contre sa volonté ou on ne peut condamner les relations intimes entre adultes et jeunes.
Le droit à disposer de son corps est un argument fallacieux. Argument qui a d’ailleurs permis de faire passer le désir d’une femme avant la protection de la vie qui naît en elle. L’avortement est un meurtre justifier par l’argument du droit à disposer de son corps.
Il y a conflit entre les intérêts individuels et collectifs, entre la possibilité et le jugement.
Il est totalement possible qu’un individu fasse tout ce qu’il veut. En revanche, la société ne peut pas tout accepter. Pourquoi ? Parce qu’à partir du moment où un choix individuel a un impacte sur une ou plusieurs autres personnes, il y aura conflit d’intérêts.
Exemple 1 : une femme peut faire ce qu’elle veut de son utérus, sauf s’il accueille une nouvelle vie en son sein ; vie à laquelle un homme, une grand-mère, un grand-père, un oncle, une tante, ou la société elle-même trouvera un intérêt. Elle ne peut prendre la décision d’avorter sans consulter toutes les personnes qui ont un intérêt dans la protection de la vie de cette enfant. Et même si toutes les personnes concernées accepte de réaliser un avortement, la société devrait l’empêcher en vertu du fait que d’une part elle ne peut promouvoir le meurtre sous toutes ses formes et qu’elle trouvera un intérêt dans sa propre pérénisation à la conservation de la vie d’un enfant.
Exemple 2 : une personne ne peut pas prendre toute seule la décision qu’on l’aide à terminer sa vie. Tout d’abord, la société ne peut promouvoir cette façon de favoriser le meurtre. Et ensuite, d’autres personnes auraient des intérêts à ce que cette personne reste en vie.
En bref, l’individualisme libéral libertaire hérité de personnes en éternel crise d’adolescence amène aujourd’hui à porter au pinacle les désirs de l’individu par rapport à la société.
Si ça continue, on verra bientôt apparaître des absurdités comme la libre possibilité des enfants à choisir leur parents même et surtout lorsque ces parents n’ont aucun lien biologique avec eux.
Répondre à ce message