« Les jihadistes n’auraient pas fait régner la terreur dans le nord du Mali si Nicolas Sarkozy et un certain Bernard-Henri Lévy n’avaient mis la Libye à feu et à sang, en faisant fi des tragiques conséquences. » C’est l’intellectuelle malienne Aminata Traoré, également ancienne ministre de la Culture et du Tourisme du Mali, qui s’exprime ainsi, dans un livre qu’elle cosigne avec l’écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop, très judicieusement intitulé La Gloire des imposteurs (éditions Philippe Rey).
Le livre place en pleine lumière la reprise en main par l’Empire de l’Afrique subsaharienne au travers de l’opération Serval, une agression militaire remaquillée en conte de fées pour traquer le barbu, à coup de chat-bite entre forces spéciales et idiots utiles. « Le compatriote de Talleyrand a sûrement éprouvé le même sentiment de fierté pour son aisance à faire passer la 49e intervention militaire française en Afrique pour un acte de pur altruisme », écrit Boubacar Boris Diop au sujet de François Hollande.
Avant de porter le coup fatal qui donne son titre à l’ouvrage : « Serval, c’est l’imposture dans toute sa splendeur, l’imposture dans toute sa gloire : le succès a dépassé les plus folles espérances des stratèges. »
Lire la suite de l’article sur diktacratie.com