Le comité spécial CRIM, créé en mars 2012, est chargée de dresser un état des lieux des fléaux que sont le crime organisé, le blanchiment d’argent et la corruption au sein de l’Union européenne.
Quelques chiffres ont été délivrés par le comité à la presse avant sa présentation aux députés du Parlement européen le 23 octobre prochain :
3 600 groupes criminels internationaux ont été recensés.
Près de 880 000 personnes sont en situation d’esclavage, dont 270 000 sexuellement.
Les revenus générés par ces groupes sont colossaux :
Commerce d’êtres humains : 25 milliards d’euros de bénéfice chaque année.
Commerce d’organes humains et d’animaux sauvages exotiques : 18 à 26 milliards d’euros.
Cybercriminalité : 290 milliards d’euros.
Avec 20 millions de faits de corruption recensés pour un préjudice estimé à 120 milliards d’euros, le territoire de l’Union est vérolée à tous les niveaux.
Le comité CRIM propose un plan de lutte contre le crime organisé pour 2014-2019 avec comme mesures phares :
sanctionner plus sévèrement les fonctionnaires et les politiques corrompus ;
création d’un statut protecteur pour les « lanceurs d’alerte » ;
dissolution de tous les paradis fiscaux sur le territoire des 27 ;
interdiction de se voir attribuer des marchés publics pendant 5 ans en cas de condamnation pour blanchissement d’argent ou corruption.
Ce rapport est très révélateur de l’état déplorable de l’édifice européen : un agrégat de milliers de fonctionnaires, commissaires, députés et autres lobbyistes, tous dévoués à servir le marché et qui n’ont rien à envier aux mafias qui sévissent dans l’Union.
« Des voix » s’élèveront sans aucun doute pour demander une harmonisation du droit pénal et des procédures dans tous les pays de l’Union : une Europe de la Justice, qui finira dans le placard avec les autres épouvantails : l’Europe sociale, l’Europe de la défense, l’Europe « verte »...
L’Europe du crime, elle, est bien est en place. Il est temps que les Nations retrouvent leur souveraineté et leur force de frappe régalienne, seul rempart face à notre continent livré à la rapacité des gangsters et des banksters.