L’aviation israélienne a bombardé une cinquantaine de cibles, y compris des habitations civiles, dans la bande de Gaza dans la nuit de lundi à mardi dans le cadre d’une opération militaire baptisée Coussin de protection ("Protective Edge").
L’armée a par ailleurs appelé les Israéliens vivant dans un rayon de 40 km autour de l’enclave palestinienne à ne pas s’éloigner des abris et a ordonné la fermeture des camps de vacances dans la région. Deux Israéliens ont été blessés par des roquettes lundi.
Tsahal a indiqué qu’une cinquantaine d’objectifs avaient été visés à la fois par des tirs aériens et navals.
Selon des responsables palestiniens, plus de 30 cibles ont été bombardées en un peu plus d’une heure, mardi avant l’aube, dont deux maisons du sud de la bande de Gaza appartenant au moins pour l’une d’elles à un membre du Hamas.
Le principal porte-parole de l’armée israélienne, le lieutenant-colonel Peter Lerner, a écrit sur son compte Twitter que "l’Opération Coussin de protection est en cours, ciblant la capacité du Hamas à terroriser Israël".
"Nous rassemblons les forces qui nous permettront de nous mobiliser si cela est nécessaire. Je ne pense pas que cela va se faire dans l’immédiat mais nous avons le feu vert pour rappeler de nouveaux réservistes afin d’être en mesure de mener une opération terrestre", a précisé Peter Lerner devant la presse.
Selon lui, les militants palestiniens ont tiré plus de 80 roquettes sur le sud d’Israël dans la seule journée de lundi, tirs revendiqués par le Hamas, pour la première fois depuis la trêve conclue en 2012, en représailles à la mort de six de ses combattants.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, lâché par le parti ultra-nationaliste de son chef de la diplomatie, Avigdor Lieberman, a promis à l’issue d’une réunion de son cabinet de sécurité, lundi, de "faire le nécessaire" pour ramener le calme dans le sud d’Israël.
De son côté, le Hamas a promis un "tremblement de terre" en réponse aux attaques israéliennes.
Dans un communiqué, le groupe islamiste estime que le bombardement d’habitations civiles "dépasse toutes les lignes rouges" et menace de tirer des roquettes à plus longue portée.
"Nous allons répondre à accroissant notre rayon d’action", a affirmé l’organisation qui administre la bande de Gaza.