L’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique, Daniel Benjamin, s’est félicité hier « du rôle leader » de l’Algérie pour faire face à la menace terroriste, avant d’« applaudir » sa volonté de diriger le groupe de travail du Sahel au Forum global de lutte contre le terrorisme (FGCT).
S’exprimant hier à l’ouverture de la première réunion du groupe de travail co-présidé par l’Algérie et le Canada qui se poursuit aujourd’hui, l’ambassadeur US s’est félicité « du rôle de leader que l’Algérie continue à jouer dans la région en vue de faire face à la menace terroriste », ajoutant : « nous sommes heureux que l’Algérie et le Canada aient acceptés de co-présider le groupe de travail sur le renforcement des capacités de lutte antiterroriste des pays du Sahel au Forum Global de lutte contre le terrorisme (FGCT) ».
Pour le diplomate américain qui s’exprime en tant que co-président du FGCT qu’il préside en compagnie de la Turquie, un forum dont l’Algérie est un pays fondateur, « la menace terroriste est devenue plus complexe avec certains des changements survenant dans la région, en particulier en Libye ».
Il s’est dit dans ce cadre « très intéressé » par les points de vue des pays de la région, expliquant qu’une des conséquences de cette situation « est la nécessité de bâtir des partenariats, une coopération et des capacités pour faire face à ces challenges qui sont devenus plus urgents que jamais ».
Il affichera dans ce sillage sa « confiance » qu’« avec les orientations de nos co-présidents algériens et canadiens », le groupe de travail « fera avancer nos efforts collectifs ». Tout en donnant des détails sur le FGCT, « une nouvelle plateforme de lutte antiterroriste multilatérale », lancée le 22 septembre dernier, M. Benjamin explique que le FGTV
« va donner la priorité au renforcement des capacités civiles dans des domaines tels que l’état de droit, la gestion des frontières et faire face à l’extrémisme violent », avant d’ajouter qu’il adoptera « une approche plus stratégique en ce qui concerne les efforts des civils en matière de lutte antiterroriste et aider à augmenter le nombre de pays capables, aussi bien sur le plan technique que pour ce qui est de la capacité et la détermination, à faire face au challenge terroriste ».
« Très satisfait » des résultats obtenus jusque-là, l’ambassadeur américain, qui évoque la nécessité de développer « les meilleures pratiques contre le terrorisme dans le système judiciaire criminel », déclarera qu’ « avec l’Algérie et le Canada en tête, nous sommes confiants que le groupe de travail du Sahel va relever le défit.
A travers ce groupe de travail, « nous espérons avoir une vision plus claire des challenges de renforcement des capacités et des priorités dans la région ainsi que mobiliser l’expertise, les ressources, et la volonté politique pour y faire face.
En sus, nous pensons que ce groupe peut jouer un rôle de catalyseur par apport au nombre croissant des activités relatives à la lutte antiterroriste dans la région », a précisé l’ambassadeur US qui expliquera toutefois que « ce qui peut être adapté à un pays ne peut pas l’être à un autre ».
D’où la nécessité de travailler ensemble « à bâtir la coopération et la capacité de faire face à la menace terroriste dans la région ». « Nous applaudissons la volonté de l’Algérie et du Canada à diriger ce groupe (...) nous nous tenons prêts à aider au succès au long terme de cette réunion ainsi que les autres groupes de travail du FGTC », a conclu le diplomate américain.