L’assemblée traditionnelle afghane, la Loya Jirga, a accepté un accord bilatéral de sécurité (BSA) avec les États-Unis devant permettre à ces derniers de maintenir une présence militaire réduite une fois que sera terminée la mission de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), déployée en Afghanistan sous l’autorité de l’Otan.
Seulement, le président afghan, Hamid Karzaï, traîne des pieds pour la ratification de ce texte, qui accorde une immunité juridique aux soldats américains.
De son côté, l’Otan a également entamé, le 21 décembre, des négociations avec Kaboul pour fixer les conditions d’une nouvelle mission en Afghanistan après 2014. Cette dernière, qui devrait s’appeler "Resolute Support", visera à former, conseiller et aider les forces de sécurité nationales afghanes, comme cela avait été convenu lors du sommet de l’Alliance de Chicago, en mai 2012.
"L’Otan n’est pas directement impliquée dans le processus de paix ou de réconciliation, mais tout le monde est d’accord pour qu’il soit conduit par les Afghans. Les opérations militaires sont désormais presque toutes sous conduite afghane, en étroite collaboration avec nos forces. La signature d’un accord bilatéral concerne notre présence au-delà de la fin de 2014. Si nous ne disposons pas du cadre légal nécessaire, ou si nous n’y sommes pas invités, nous ne resterons pas dans ce pays, même si notre mission d’assistance me semble toujours nécessaire", a expliqué Anders Forg Rasmussen, le secrétaire général de l’Alliance, dans un entretien accordé au quotidien Le Monde.
Les négociations concenrant cet accord, ou SOFA (Status of Forces Agreement), ont été lancées lors d’une réunion entre le haut représentant civil de l’Otan, Maurits Jochems, et le conseiller afghan pour la sécurité nationale, Rangin Dadfar Spanta.
Cependant, M. Rasmussen a précisé que le "Sofa de l’Otan ne sera ni approuvée ni signée avant la signature de l’accord de sécurité bilatéral entre le gouvernement afghan et les États-Unis". Or, comme le président Karzaï fait traîner les choses…
Pourtant, il n’y a pas de temps à perdre… L’Otan compte fixer les contours de sa prochaine mission en Afghanistan – qui devrait compter entre 8 000 et 12 000 hommes – dès février 2014. Il est également prévu que l’Alliance finance, avec des pays partenaires comme le Japon, une partie des besoins des forces afghanes, évalués à 4,1 milliards de dollars par an.