Les États-Unis prendront de nouvelles mesures si nécessaire, après l’attaque contre leurs soldats au Soudan du Sud, a déclaré dimanche le président Barack Obama, révélant que 46 militaires supplémentaires y avaient été déployés.
"Je suis la situation au Soudan du Sud pour assurer la sécurité des citoyens, du personnel et des biens américains, dont notre ambassade", a indiqué M. Obama dans une lettre au Congrès, ajoutant qu’il comptait sur le soutien de ce dernier en la matière.
Le plus jeune pays du monde est déchiré par un conflit interne et quatre soldats américains avaient été blessés samedi par des tirs d’origine non-identifiée visant leurs appareils près de l’aéroport de Bor.
Ils faisaient partie d’un groupe d’environ 46 militaires qui arrivaient à bord d’appareils hybrides CV-22 Osprey (croisement entre un avion de transport et un hélicoptère) pour participer à l’évacuation d’Américains du Soudan du Sud, alors que le pays risque de glisser vers la guerre civile, a précisé le président.
La mission de samedi a été annulée pour raison de sécurité et les appareils sont repartis vers l’Ouganda.
Ce contingent s’ajoute aux 45 autres soldats déjà envoyés sur place cette semaine pour protéger les citoyens américains, le personnel et les biens de l’ambassade des États-Unis à Juba.
Dimanche, le département d’État a annoncé que des Américains et d’autres étrangers avaient été évacués de Bor vers la capitale Juba à bord d’hélicoptères de l’ONU et d’hélicoptères civils américains.
Environ 380 fonctionnaires et simples ressortissants américains et quelque 300 ressortissants d’autres pays avaient été évacués vers Nairobi et d’autres pays en dehors du Soudan du Sud, a ajouté le département d’Etat, qui recommande aux Américains de quitter le pays immédiatement et à ceux qui restent de garder le contact avec l’ambassade.