C’est la troisième fois que l’Inde a à choisir si elle entre ou pas dans la guerre des États-Unis contre le terrorisme.
En 2001, le BJP [NdT : le parti Bharatiya Janata] penchait plutôt vers l’idée de rejoindre l’invasion de l’Afghanistan pour renverser le régime des Talibans. Mais les USA étaient plus intéressés à s’assurer le concours de « l’allié hors-OTAN » qu’est le Pakistan, et Perez Musharraf s’est précipité avec enthousiasme.
La deuxième fois est arrivée en 2003, quand, à l’occasion d’une rare visite aux États-Unis, le vice-premier ministre d’alors, L.K. Advani, a favorablement reçu la démarche du ministre des Affaires étrangères d’alors, Donald Rumsfeld, qui proposait à l’Inde de rejoindre la « coalition des volontaires » qui allaient envahir l’Irak. Mais cette folie d’Advani a été rectifiée juste à temps par le Premier ministre Vajpayee.
Maintenant, le Premier ministre Narendoo Modi [photo ci-dessus] fait face à un choix similaire : participer ou pas à la « coalition des volontaires » contre l’État islamique en Irak et en Syrie. Les spécialistes indiens des questions de sécurité semblent être divisés.
Pour enfoncer le clou, Israël a également participé au plus haut niveau à ce qui semble avoir été une ultime tentative pour influencer la façon de voir de Modi, qui conserve apparemment un sens de la mesure dans son appréciation d’une hypothétique menace d’Al-Qaïda sur l’Inde.