L’Égypte a expulsé vendredi une quarantaine de militantes étrangères, essentiellement françaises, qui participaient à l’action "Coalition Internationale des Femmes Contre le Blocus de Gaza" et étaient retenues à l’aéroport du Caire depuis leur descente d’avion, a rapporté un responsable de l’aéroport.
Ces militantes pacifistes prévoyaient de rejoindre la bande de Gaza via le terminal de Rafah, dans le nord-est de l’Egypte, à l’occasion de la Journée internationale de la Femme, le 8 mars.
Onze ont été expulsées vers Istanbul, 22 vers Paris et six autres vers Francfort, a précisé le responsable de l’aéroport. Des participantes belges, américaines et irlandaises avaient déjà été expulsées dans les jours précédents.
Les autorités avaient notamment renvoyé le Prix Nobel de la paix Mairead Maguire, ainsi que la militante américaine Medea Benjamin, qui avait affirmé à l’AFP que les policiers lui avaient cassé le bras.
Le gouvernement égyptien avait annoncé jeudi avoir interdit aux militantes qui souhaitaient se rendre dans la bande de Gaza de le faire en raison, selon lui, de la dégradation de la situation sécuritaire dans le Sinaï.
Sur la centaine de militantes arrivée au cours de la dernière semaine à l’aéroport du Caire, une trentaine a toutefois pu entrer sur le territoire égyptien et tentera de se rendre à Gaza.
Selon un membre de la délégation française, "des demandes pour passer le terminal de Rafah pour une dizaine de Françaises seront envoyées aux autorités égyptiennes via l’ambassade de France".
Une organisatrice américaine, Ann Wright, a indiqué pour sa part que huit Américaines se trouvaient au Caire et que certaines d’entre elles attendraient de voir si elles pouvaient quand même poursuivre leur voyage à Gaza.
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