Le Canada n’en profite pas tellement.
Au Canada, la principale zone productrice est l’Alberta, une province enclavée avec peu de moyens d’acheminement de sa production pétrolière. Les oléoducs sont vieux, à pleine capacité, et en construire de nouveau est un casse tête politique qui prend des années à résoudre (froideur du gouvernement Trudeau, du gouvernement écolo de la Colombie britanique (vers l’ouest), du Québec (vers l’est), et des bandes indiennes (des deux côtés) qui veulent un droit de passage. Chaque fois qu’un projet avorte, souvent après des années de préparation, des investisseurs comprennent qu’il vaut mieux investir leur fric ailleurs. Pour ces raisons, l’essentiel du pétrole brut Albertain prend la direction des États-Unis, qui l’achètent à rabais, si bien que le pays dépend beaucoup de la production étrangère (Algérie, entre autre, pour l’est du Canada).
L’accord de libre échange avec les États-Unis prévoit que le Canada ne peut pas vendre aux États-Unis, chaque année, moins que le maximum vendu au cour d’une année passée. Chaque record de vente fixe donc le seuil minimal de vente pour l’avenir.
Il y a de moins en moins de raffineries au Canada. Le peu de pétrole Canadien vendu au Canada passe donc le plus souvent par les raffineries américaines.
Lorsqu’une grosse compagnie étrangère s’installe au Canada, c’est après que 3 niveaux de gouvernement aient réussi à surenchérir davantage que les États-Unis en avantages fiscaux et en investissement directs. Si les choses se passent comme prévu, l’opération est censée être rentable pour les autorités après plus de 20 ans. D’ici là, ce sont les contribuables locaux qui avancent le fric pour les avantages octroyés.
Avec la croissance effrénée de la population (1 M de personnes en 2022, dont 96% attribuables aux apports migratoires, sur une population de 39 M), et les bagnoles électriques subventionnées par les gouvernements, la production d’énergie électrique peine à fournir. Même la province reine de l’hydro-électricité, le Québec, est au bout du rouleau : construire de nouveau barrages est très long, les rivières les plus rentables ont déjà leurs barrages, et les contrats de vente d’électricité avec les États-Unis privent la province d’une énergie qui pourrait être utilisée au Québec pour attirer des usines. Résultat des courses : le ministre Fitzgibbon (l’affairiste en chef du gouvernement du Québec) se plaint que le manque de jus lui fait perdre des possibilité d’attirer les européens.
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