Il y a un an, l’ex-Premier ministre australien Kevin Rudd écrivait une mise en garde dans Foreign Policy : « Ce ne sont pas des temps ordinaires en Asie orientale. Avec les tensions qui montent au sujet de revendications territoriales conflictuelles dans les mers de Chine orientale et de Chine méridionale, la région ressemble de plus en plus à une réédition maritime au 21e siècle des Balkans au siècle dernier – une poudrière aquatique. »
Un an plus tard, alors que le monde marque les 100 ans du déclenchement de la Première Guerre mondiale, les dangers d’une autre catastrophe globale qui éclaterait en Asie n’ont pas diminué, ils se précisent de plus en plus. Aucun des faibles palliatifs diplomatiques suggérés par Rudd dans son essai n’a été tenté. Les tensions qu’il indiquait, en particulier entre la Chine et le Japon, se sont fortement accrues. Surtout, le « pivot vers l’Asie » du gouvernement Obama, qui vise à saper la position de la Chine, diplomatiquement, économiquement et militairement, n’a fait qu’enflammer encore plus la poudrière asiatique.
Les relations entre Tokyo et Beijing sont au point mort, le gouvernement japonais de Shinzo Abe, encouragé par Washington, s’est tourné vers la remilitarisation, augmentant les dépenses militaires pour la première fois en dix ans. La visite d’Abe, le mois dernier, au sanctuaire bien connu de Yasukuni a poussé l’ambassadeur de Chine aux États-Unis à commenter hier dans le Washington Post que le Premier ministre japonais « met en péril ses liens avec la Chine » en rendant hommage à des criminels de guerre.
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