Ce n’est pas l’adoption qui est interdite, mais la sortie du territoire. Et ce n’est pas seulement en Afrique, mais dans tous les pays du monde. Aucun pays n’interdit aux couples sans enfant de venir s’installer dans le pays de leur choix pour y élever des enfants orphelins. En revanche aucun pays n’autorise l’exportation monnayée d’enfants.
Pour autant il est très facile de contourner les lois quand on y met le prix et à condition que cela se fasse en toute discrétion. Dans le cas de l’arche de zoé, on ne peut pas dire qu’ils ont été discrets. 103 mômes d’un coup ! Il est évident que les autorités ont été obligées de réagir. Ils les auraient fait sortir un par un, comme cela se pratique ailleurs, personne n’aurait rien dit. Et puis 2500 euros pour un môme, c’est vraiment pas cher, d’où peut-être un carnet de commande bien rempli. Par exemple au Brésil un môme de favela se vend sur le marché de l’adoption environ 5000 euros et en Asie c’est encore plus cher.
En revanche le marché européen est complétement fermé. Il n’est plus possible d’acheter un orphelin russe, ou roumain, ou albanais, ou bosniaque, comme cela se faisait beaucoup dans les années 80. Le Maghreb est complétement interdit aussi, mais pas pour des questions de tradition familiale, mais religieuses sur le principe qu’un petit musulman ne peut pas être adopté par un non musulman.
Il n’est pas question pour moi, de remettre en cause l’excellent article ci-dessus. Mais bien que la famille traditionnelle africaine soit élargie, tout comme la famille Sud Américaine d’ailleurs, on ne peut nier qu’il existe dans ces pays une quantité impressionnante d’orphelinats, dont beaucoup sont subventionnés par l’UNICEF. Je dirais même que dans les pays où la famille traditionnelle est élargie, celles-ci sont plus vulnérables aux manipulations des associations maquignonnes. En effet, les associations utilisent cette particularité pour acheter des mômes. Les maquignons font croire à la famille qu’ils vont confier leur bébé à une famille qui lui apportera tout ce qu’elle espère, en lui promettant qu’il reviendra plus tard. En général, les acheteurs sont invités à rencontrer la famille de l’enfant plusieurs fois pour tisser des liens familiaux. Ils envoient cadeaux et argent pour prouver leur bonne foi et promettent que l’enfant leur sera rendu. Ainsi la famille laisse partir le bébé en toute confiance. Le gouvernement vénézuélien a débarrassé son pays de cette vermine en augmentant les aides sociales.
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