Un discours clair et courageux au côté d’Israël, lancé depuis Jérusalem
Christian Estrosi ne mâche pas ses mots, et quelque soit l’appartenance politique des uns et des autres, cela pousse au respect. Après s’être présenté ces derniers mois comme « juif de cœur », le maire de Nice est venu en Israël une fois de plus, dire combien il était prêt à se battre à ses côtés.
Dire combien la guerre internationale à l’encontre des démocraties est dangereuse, même si souvent peu visible du grand public. Cette guerre de l’ombre qui discrimine Israël sous divers visages n’est rien d’autre qu’une atteinte aux valeurs si chères à la France ; et où hélas les informations déformées et anti-israéliennes sont trop souvent celles qui remontent à la surface.
Dans le contexte récent du gouvernement d’union palestinien, des problèmes djihadistes pas seulement en Irak mais aussi en France et en Europe, et bien sûr, l’enlèvement il y a quelques jours des 3 adolescents à côté de Hebron (Nof Ayalon, Naftali Frenkel et Eyal Yifrach dont nous n’avons toujours pas de nouvelles) ont été évoqués par Christian Estrosi juste après son entrevue avec Bibi Netanyahu. « Nous sommes tous concernés par les problèmes d’Israël » nous dit-il, « et mon rôle de politicien est de convaincre les élus et la société [en France] que les problèmes d’Israël sont ceux de tous les pays démocratiques ».
Pas d’ingérence politique, mais des solutions concrètes
Et quand Christian Estrosi dit qu’il faut agir, il le fait lui-même, et « sur plusieurs fronts ».
Sur le front culturel, il a rappelé plusieurs projets de rapprochement entre Nice et Israël, le dernier de grande envergure étant la production de l’opéra populaire Dreyfus, signé Michel Legrand -une première mondiale. Celui-ci a non seulement eu un succès important à l’Opéra de Nice, mais en plus a été commandé par Londres et d’autres villes internationales devraient suivre…
Sur le front éducatif, il a rappelé les voyages du souvenir des collégiens niçois à Auschwitz (déjà 3 000 sur les dix dernières années), mais aussi les plaques de commémoration dans les écoles azuréennes des élèves déportés pendant la seconde guerre mondiale.
Enfin, sur le front politique, il a rappelé ses efforts en tant que Ministre de l’Industrie pour rapprocher les Israéliens et Palestiniens démocrates. En fait, l’anecdote croustillante qu’il a partagée avec nous est le fait que c’est le Président Peres lui-même qui avait demandé à Christian Estrosi de venir inaugurer le parc industriel de Bethléem en 2010 ; chose que Peres souhaitait mais ne pouvait faire. « C’est en créant des emplois et du business que nous créerons les conditions d’une paix ».
Christian Estrosi est venu cette fois encore en Israël avec des professionnels de poids. Pour ne citer qu’eux, parlons d’IBM représentée par Sylvie Spalmacin-Roma (VP Smarter Cities), qui partageait rapidement avec nous la position d’exception du projet Eco-Vallée, et aussi George Gallais, le Président de Vulog, leader européen du « public car sharing ». Citons aussi autour d’Estrosi des hommes forts qui apportent leur soutien et leur expérience des relations avec Israël : Rudy Salles, député des Alpes maritimes et adjoint au maire, et Didier Wisselmann, anciennement à la tête du Service Economique de l’Ambassade de France en Israël, et qui est maintenant le Directeur Général Adjoint à l’économie, innovation et emploi à la Métropole Niçoise.
Évidemment, c’est à ce moment là que je jubile : l’approche « politique » de Christian Estrosi est en fait très ancrée dans le business, sur ce point je le rejoins entièrement. En fait, c’est seulement à ce moment là que je comprenais vraiment pourquoi j’avais été convié, en imaginant déjà la high-tech et startups israéliennes qui avaient un marché de plus qui s’ouvrent en Europe, et imaginant les entreprises françaises qui pourraient collaborer avec l’agilité d’innovation israélienne pour ensemble conquérir de nouveaux marchés…
Prochaines étapes ?
« Rester forts sur tous les fronts au côté d’Israël » ; un message qui fait vraiment plaisir à être entendu par un élu français.
Dans un cadre plus professionnel -celui dans lequel je suis actif, je comprends que toutes les fondations existent pour développer des projets commerciaux ambitieux, projets bilatéraux en R&D et d’échanges de bonnes pratiques entre Nice et Israël (ont été cités par Estrosi : Tel Aviv, Natanya et Haifa). Vous comprendrez que ce n’est donc pas un hasard si j’ai rajouté 3 jours à Nice dans mon voyage de la semaine prochaine en France ; et cette fois, aussi pour le business et pas seulement pour le plaisir !
Je sors de cette conférence de presse un peu ému, et surtout convaincu plus que jamais des relations fortes entre la France et Israël. De mon côté, je suis prêt à développer encore ces relations autour du business et de l’innovation, et à servir de pont supplémentaire pour faire circuler cette information auprès de tout l’écosystème israélien des startups.