Mercredi 23 novembre 2016, Jean-Jacques Bourdin reçoit Julien, ex-militaire, qui a servi son pays aux quatre coins du monde pendant 15 ans. L’auditeur est ulcéré par les primes proposées jusqu’au 31 décembre 2016 aux clandestins pour quitter notre pays (2 500 euros) ou monter un projet dans leur pays d’origine (10 000 euros).
« J’arrive même pas à comprendre comment on peut avoir une idée comme ça ! Et comment après on peut infliger ça au peuple. Les gens aujourd’hui ils travaillent pour des clopinettes, moi je suis un ancien sous-officier qui arrive même pas à trouver un boulot aujourd’hui, parce que mes compétences elles sont difficilement transposables dans le civil, donc je vis tout seul avec mes deux enfants avec le salaire de mon épouse, on n’a rien, après avoir servi ce pays, et des gens qui sont là qui transgressent nos lois, et on leur dit tiens monsieur, si tu veux bien respecter ma loi je te donne 2 500 euros, mais on est où là ? J’ai honte, j’ai honte d’avoir servi ce pays, honte d’avoir porté cet uniforme ! »
« Là vous voyez je vais raccrocher avec vous après, Jean-Jacques, je vais aller tout de suite m’inscrire au Front national, et j’irai voter pour Marine Le Pen, tous ces gens-là il faut qu’ils dégagent. J’ai honte. »
Bourdin, après avoir balbutié quelques banalités, achève la conversation : « Bien, merci Julien, merci en tout cas d’avoir appelé. »
Il prend l’auditeur suivant, Nicolas, qui s’avère pire encore... pour le système médiatico-politique :
« On leur donne 2 500 euros... On a des Français qui arrivent pas à boucler les fins de mois, qui remplissent pas leur frigo, qui vont pas fêter Noël, qui achètent pas de cadeaux à leurs gamins, qui peuvent pas payer leur facture de gaz, qui peuvent pas payer leurs loyers, y en a qui dorment dans la rue, quand est-ce que ça s’arrête, sérieusement, quand est-ce que ça s’arrête, et qui c’est qui paye tout ça ? C’est ceux qui travaillent, qui se lèvent tous les matins, qui vont charbonner qu’on n’arrête pas de taxer, de ponctionner de tous les côtés ? »
Bourdin, pris entre le chien de la dominance (Alain Weill et Patrick Drahi) et l’os du peuple (l’audience populaire) tente de calmer le jeu :
« Nicolas, Nicolas. La première chose c’est qu’il va falloir faire une différence entre les migrants, qui sont rentrés clandestinement en France et qui ne, qui doivent être expulés, et renvoyés chez eux, on est bien d’accord Nicolas... et ceux qui déposent des demandes d’asile en France, et qui souhaitent rester en France... Ou l’accueil sera accordé, l’asile, ou l’accueil ne sera pas accordé, et ils rentrent. »
Or ce que ne dit pas Bourdin, c’est que l’écrasante majorité des clandestins dont les dossiers sont refusés par l’administration française, restent, tout simplement. Et ensuite ils sont pris en charge par des associations qui dépendent directement ou indirectement de l’État – mais contre la volonté des Français – par le biais des subventions.
On a donc à la fois par devant un organe protecteur et au besoin répressif, qui ruine sa propre autorité par derrière. Conclusion logique : l’État est noyauté par des forces contraires à son propre intérêt, et à l’intérêt des Français. C’est cette perturbation interne que les Français doivent comprendre, et solutionner.
Le Figaro du 23 novembre 2016 explique en détail les modalités de ces aides au retour :
Dans le sillage du démantèlement du bidonville calaisien, l’idée est d’« augmenter significativement le nombre de départs volontaires aidés », a précisé M. Leschi [directeur général de l’Office français d’immigration et d’intégration, OFII], notamment pour les quelque 7 000 migrants évacués de la « jungle » et logés en Centres d’accueil et d’orientation (CAO). « Les Afghans sont sans doute les plus intéressés », a-t-il ajouté, alors que 400 d’entre eux ont pu bénéficier du dispositif depuis le début de l’année – contre 19 en 2015 sur la même période.