Israël refuse toute limitation de la colonisation à Jérusalem-Est, dont l’occupation et l’annexion est illégale aux yeux de la communauté internationale, a réaffirmé dimanche le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman.
« Nous n’accepterons aucune limitation à la construction dans les quartiers juifs à Jérusalem », a lancé M. Lieberman, un ultra-nationaliste, lors d’une rencontre avec son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier à Jérusalem. La colonisation, notamment de Jérusalem-Est, est vue comme le principal obstacle au processus de paix.
« Une chose doit être parfaitement claire : nous n’accepterons jamais que la construction dans les quartiers juifs de Jérusalem soient définie comme une activité de colonisation », a ajouté le chef de la diplomatie israélienne.
Selon l’entourage du ministre allemand, M. Steinmeier a indiqué que la question de la colonisation israélienne a joué un rôle central durant les discussions avec M. Lieberman, sans donner d’autres détails.
Israël a annoncé lundi l’accélération des plans pour la construction de 1 000 logements à Jérusalem-Est, empoisonnant encore davantage l’atmosphère déjà très tendue dans la partie palestinienne de la Ville sainte.
Les déclarations de M. Lieberman surviennent dans un climat de violences qui font redouter un embrasement généralisé.
« Israël est dans son droit absolu quand il construit dans les quartiers juifs, c’est un consensus, tous les gouvernements l’ont fait et tous les Palestiniens ont compris que ces quartiers resteront sous contrôle israélien dans n’importe quel accord », avait récemment assuré le Premier ministre Benjamin Netanyahu devant le Parlement.
Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l’État auquel ils aspirent et accusent régulièrement Israël d’imposer un fait accompli en multipliant les quartiers de colonisation dans la partie orientale de Jérusalem, qui empêcherait d’y établir une capitale viable au territoire continu.
L’Union européenne a d’ailleurs appelé Israël à revenir d’urgence sur cette décision qualifiée de peu judicieuse et opportune, tandis que les États-Unis ont critiqué une telle action, incompatible selon eux avec les efforts de paix entrepris dans la région.