Les observateurs jugent que ce projet de loi affaiblit les fondements démocratiques du pays et les droits de la minorité arabe.
Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a approuvé dimanche un projet de loi instaurant le statut légal d’Israël comme l’État-nation du peuple juif, une initiative qui, selon ses adversaires, affaiblit les fondements démocratiques du pays et les droits de la minorité arabe. Même si la version définitive du texte devrait être édulcorée à la Knesset, certains dénoncent une forme de racisme.
Que dit le projet ?
Selon ce projet, Israël ne serait plus défini dans les Lois fondamentales, qui font office de Constitution, comme « juif et démocratique » mais comme « l’État national du peuple juif », ouvrant la porte à une institutionnalisation des discriminations à l’égard de la minorité arabe israélienne. Deux versions du projet de loi sont soumises au vote, à l’initiative de députés de la frange la plus à droite de la coalition du Premier ministre Benjamin Netanyahu. La première version est présentée par Zeev Elkin (Likoud), la deuxième par Ayelet Shaked (Foyer juif) et Yariv Levin (Likoud). La version définitive du texte devrait être amendée et édulcorée à la Knesset (le Parlement).