Face à son incapacité à s’opposer à Moscou, le nouveau pouvoir ukrainien multiplie les contacts et convocations diplomatiques.
L’Ukraine a rappelé son ambassadeur en Arménie, vendredi, exigeant une explication officielle sur la position de l’Arménie dans l’affaire criméenne. Cela, suite à la transcription des propos tenus, lors d’un conversation téléphonique entre Vladimir Poutine et son homologue arménien, Tigran Balayan, qui aurait affirmé :
« [Le référendum en Crimée] était un exemple de la réalisation du droit à l’autodétermination des peuples par la libre expression de sa volonté. »
L’ambassadeur états-unien à Erevan a qualifié les propos du président arménien de « très regrettables ».
Enfin, les déclarations d’Alexandre Loukachenko ont amené Kiev à rappeler son ambassadeur à Minsk. Le président biélorusse a affirmé :
« La Crimée fait partie du territoire de la Fédération de Russie. Qu’on le reconnaisse ou non ne changera rien. »
Ce qui a suscité l’irritation du régime de Kiev, comme le démontre l’annonce faite lundi par Evgueni Perebiïnis, le porte-parole de la diplomatie ukrainienne :
« Suite à la déclaration faite par le président biélorusse Alexandre Loukachenko le 23 mars, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a rappelé l’ambassadeur d’Ukraine en Biélorussie pour consultations et envoyé à Minsk une note appropriée pour indiquer que de tels propos tenus par le chef de l’État biélorusse se trouvent en contradiction flagrante avec les normes du droit international et la position de la majorité des pays du monde. »
Kiev tente, à défaut d’avoir les moyens militaires de contrer Moscou, d’utiliser le droit international, bien moins performant, pour faire reculer son puissant voisin.