On avait écarté cette possibilité et pourtant. François Hollande a lui-même prôné une extension de la redevance TV aux écrans (tablettes, ordinateurs...) à l’avenir. 200 000 foyers seraient au minimum concernés par la mesure.
La piste d’une redevance TV élargie n’est pas encore mise au placard. François Hollande lui-même a évoqué la possibilité « d’une assiette plus large et plus juste » de la contribution à l’audiovisuel public, ex-redevance TV, lors d’une intervention devant le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) le 2 octobre 2014.
En guise d’explication, le Président a avancé que « l’on peut regarder les chaînes du service public sur d’autres instruments que la télévision et que la seule détention du poste de télévision ne peut pas être exclue de cette réflexion ». Une réflexion partagée par la ministre de la Culture Fleur Pellerin : « On est en droit de se demander pourquoi, à terme, la redevance ne pèserait que sur les détenteurs de télévision. »
Et pourtant, on pensait la mesure enterrée. En effet, si le projet de Budget pour 2015 prévoit une augmentation de 3 euros de la redevance TV, qui passera à 136 euros au 1er janvier, aucune disposition n’a été prise pour étendre cette contribution à d’autres écrans (tablettes, ordinateurs...). Une réflexion sur une extension avait bel et bien été engagée ces dernières années sans avoir aboutie dans les faits. La plus récente provient de la ministre de la Culture qui, bien qu’elle ait écarté l’élargissement de l’assiette de la redevance en 2015, a tout de même précisé qu’une réflexion était en cours.
200 000 foyers concernés au minimum
Concrètement, si la contribution à l’audiovisuel public s’applique aux tablettes, smartphones et aux ordinateurs, 200 000 foyers seraient touchés au minimum. Soit 1% de la population française. Ces derniers ne paient actuellement aucune redevance TV puisqu’ils ne possèdent pas à proprement parler de téléviseurs. Toutefois, d’après le chef de l’État, « l’objectif n’est pas d’accroître les recettes mais de viser une assiette plus juste ». L’augmentation déjà actée de la contribution en 2015 a déjà pour but de compenser la diminution des dotations de l’État à l’audiovisuel public d’ici 2017.