Les français, comme un grand nombre d’européens, ne supportent plus leur gouvernement ni leur panorama politique qui se résume au parlementarisme et à des discussions de salons usés jusqu’à la corde. Ils n’en peuvent plus de l’alternance fictive gauche/droite imposée par les bonnes manières démocratique. Il y a une limite à tout, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la politique a été réduite à du commérage, à des comportements privés immoraux et à des scandales institutionnels.
Soixante-cinq ans sont passés et force est de constater que les personnalités ayant positivement influencé la politique à un niveau national et international sont peu nombreuses. On pourrait les compter sur les doigts de la main : Chavez, Peron et de Gaulle en sont quelques exemples. Aujourd’hui ces personnalités semblent faire défaut en Europe : en effet, le peuple est la seule force qui puisse mettre fin à un tel cycle historique, le seul qui par la lutte puisse renverser la situation. Entre-temps, il existe de nombreux dissidents à travers toute l’Europe qui dénoncent le système, ce sont principalement des patriotes qui combattent pour l’indépendance, la souveraineté et la liberté de leur pays.
Il est important de constater qu’au cours du siècle dernier, les nationalistes se faisaient la guerre, tandis qu’aujourd’hui ils collaborent afin de chasser les puissances étrangères en dehors du continent ; plus personne n’est dupe de l’argument selon lequel le patriotisme est dangereux, ce sont là les propos tenus par les faux prophètes de la bien-pensance. Et c’est précisément sur cette base qu’il est nécessaire de nous appuyer pour mettre en place une éventuelle fédération paneuropéenne, un front de libération capable d’éliminer les complices de l’intérieur et les forces étrangères qui nous piétinent de l’extérieur.
L’évolution de la politique française depuis l’après-guerre est complexe. Bien que Charles de Gaulle ait eu de nombreux rapports avec les anglo-américains dans les années 40 – au moment d’organiser la Résistance contre l’Allemagne nationale-socialiste – il finit par dénoncer l’Angleterre avec force lorsqu’il prit le pouvoir, allant jusqu’à la qualifier de « Cheval de Troie des Etats-Unis ». Ainsi, entre 1958 et 1969 (années gaullistes) la France fit preuve d’une assez grande indépendance ; toutefois, la mort du Général en 1970 marque l’entrée de l’Hexagone dans une période sombre. Une bande de prétendus néo-Gaullistes se succédèrent en vendant le pays aux banques, quatorze ans de gouvernement Mitterrand finirent de le ruiner avant que le coup de grâce ultralibéral ne soit asséné par l’UMP de Chirac et de Sarkozy.
Il est clair que depuis quarante ans la France assume le rôle du nouveau « Cheval de Troie des Yankees », dans la mesure où la City de Londres ne fait désormais plus qu’une avec Wall Street. L’effort considérable fourni par les élites politiques françaises pour se présenter aux yeux de l’empire états-unien comme les premiers de la classe, a entraîné un haussement de ton chez les dissidents qui ont pu mettre en place un réseau de résistants efficace et intéressant.
Parmi les plus populaires, on trouve des personnes comme le comique Dieudonné, le professeur Pierre Hillard, l’essayiste Alain Soral ou encore le journaliste Thierry Meyssan. Chacun d’entre eux gère un mouvement ou une association et diffuse ses opinions à travers son réseau pour faire face au boycott des médias. Bien qu’ils soient autonomes, ils collaborent et organisent ensemble ou séparément des conférences et des spectacles sur tout le territoire en partageant articles, livres et vidéos.
Parmi eux, l’un des plus intransigeants dans sa quête de la vérité et des plus présent dans le domaine de la diffusion est sans doute Alain Soral.
Né dans une petite ville de la région Rhône-Alpes le 2 octobre 1958, Alain Soral grandit en banlieue au sein de sa famille. Après avoir vécu en « marginal » dans la ville de Grenoble, il s’installe à Paris en 1976 où il survit en alternant les petits boulots. Il parvient toutefois par son seul mérite et son ambition à suivre des cours dans la prestigieuse université parisienne de Sciences sociales (l’EHESS).
Son expérience de la vie le pousse à la lecture des textes fondamentaux de Karl Marx et à se nourrir de philosophie marxiste-léniniste ; il est fasciné par leur contenu révolutionnaire et s’inscrit au Parti communiste français en 1990. Pendant cette période, il écrit différents livres de sociologie et un roman. Après une longue formation au PCF, il décide de se retirer du parti pour deux raisons principales. Premièrement, le parti a perdu son essence révolutionnaire et deuxièmement, Soral entend se consacrer à l’étude de la manipulation états-unienne et à son influence sur la France, l’Europe et le Monde.
En 2007, il devient membre du Comité central du « Front national » et envisage d’y étudier les solutions à l’énorme problème des banlieues. Soral explique son passage d’un extrême à l’autre de la façon suivante : selon lui, le FN est non seulement le parti le plus à gauche d’un point de vue économique mais aussi le seul qui défende le socialisme, les intérêts français, la dignité et la culture du pays. Après deux ans aux cotés de Jean-Marie Le Pen et Marine Le Pen, il décide de quitter le Front national pour des raisons personnelles.
La scission se produit en vue d’obtenir plus d’autonomie et une marge de manœuvre toujours plus large. Ainsi, il fonde et chapote un mouvement nationaliste de gauche appelé Egalité et Réconciliation. Aujourd’hui Alain Soral se consacre à la gestion de l’association qui dispose de sections sur tout le territoire français, son site Internet est riche en articles, en conférences et en vidéos dans lesquelles il déchiffre l’actualité et fournit une vision critique de la société à travers un langage empreint de théories marxistes-léninistes et nationalistes.
Dans un style direct, honnête et fanfaron il démasque les personnalités politiques ou médiatiques et réplique aux écrivains et aux philosophes. Au sein de ses analyses, il commente l’évolution du XXIème siècle en la comparant aux Saintes Ecritures, c’est-à-dire à l’Evangile selon Saint-Jean et au Coran, révélant ainsi l’étendue de son savoir et de sa culture.
Toutefois, l’objectif principal d’E&R est de tendre la main à la population française d’origine arabo-musulmane. Comme nous le savons, la France est un pays qui a exporté sa langue et sa culture républicaine dans le monde entier à travers le catholicisme et le colonialisme, et pour cette raison l’Hexagone est une destination privilégiée pour les dizaines de milliers de migrants qui se dirigent vers l’Europe chaque année. Alain Soral veut contrecarrer le “Choc des civilisations” (Théorie diffusée selon Soral par les élites mondialistes) et par là même éviter l’affrontement horizontal entre français et arabo-musulmans. Il invite donc les français patriotes de toute race à se réconcilier et à agir ensemble pour affronter verticalement les élites de l’impérialisme mondialiste.
L’action pourrait sembler fructueuse tant ses conférences sont pleines de français musulmans d’origine arabe fascinés par sa dialectique et son franc-parler. Cependant, la route est encore longue ; difficile de se défaire d’un lavage de cerveau pratiqué depuis des années, les médias et le communautarisme forcé ont toujours favorisé cet affrontement final par tous les moyens afin d’annihiler l’idée d’une lutte collective contre le sommet de la pyramide.
En 2010, il publie son livre le plus important Comprendre l’Empire : Demain, la gouvernance globale ou la révolte des Nations ? , l’un des ouvrages qui s’est le mieux vendu en France (disponible uniquement en version française, raison pour laquelle nous le recommandons aux francophones) malgré l’absence de publicité et le boycott des médias.
Il s’agit du livre qui illustre sa vision de la France et du monde, un essai de 230 pages qui exprime la grandeur de l’analyse soralienne avec des grilles de lecture sociologiques, politiques, économiques et historiques, un ouvrage à utiliser comme un guide pour comprendre la philosophie mondialiste qui nous a menés à la situation actuelle.
Certains passages sont parfois insaisissables, mais ce manuel invite à réfléchir, à étudier chaque fois un peu plus chacun de ses chapitres, à se documenter pour en savoir plus, à aller toujours au-delà et connaître pour juger, à prendre conscience de ce qui est en train de se dérouler sous nos yeux mais que nous avons encore du mal à voir. Un vade-mecum à lire avec application afin de comprendre et de voir l’actualité au travers d’un nouveau regard.