« Le changement, c’est maintenant ».
Stupide slogan incarnant à merveille la croyance indéfectible de nos élites dans le progrès.
Il faut changer pour que le monde soit meilleur. La phrase suivante, tirée du film Le guépard de Visconti, semble plus adaptée à la situation : « Il faut que tout change pour que rien ne change ».
Les députés socialistes ont donc décidé d’opter pour le matraquage fiscal. Pour 2012, 7,2 milliards de hausse d’impôts sont prévues.
En 2013, ils tablent pour 15 milliards supplémentaires.
Parmi les mesures envisagées : l’abrogation de l’exonération des heures supplémentaires qui pénalisera les bas salaires ainsi que les PME (900 millions), la suppression des allègements des droits de succession bénéficiant aux petits propriétaires (140 millions), une contribution exceptionnelle d’impôt sur la fortune (2,325 milliards) et une augmentation de la taxation sur les revenus de l’épargne (800 millions).
D’après la Cour des comptes, il manque 15 milliards pour respecter le dogme communautaire d’un déficit inférieur à 3 % du PIB. Cette juridiction administrative estimait aussi à 50 milliards d’euros le manque à gagner engendré par l’évasion fiscale chaque année.
Ramener le déficit à 3 % du PIB est en réalité une belle litote signifiant augmenter les impôts pour régler les intérêts massifs que l’Etat français doit aux banques privées, qui ont placé des pions dans les divers cabinets ministériels.
On est bien loin des mesures sociales annoncées avec un ton mitterrandien pendant la campagne. À la place, les français vont avoir le beurre et l’argent du beurre : des hausses d’impôts et le mariage homo.
Bienvenue en Hollande !