Cela devrait quand même dérouiller les esprits naïfs : tous les gauchistes, les Bisounours, les Domenach, et même Libé défendent désormais le pape François. Ne manque plus que Charlie Hebdo ! Normal, le pape symbolise merveilleusement cette soumission maquillée d’ouverture à l’Autre. Tends la joue gauche, mon enfant. Et reçois un coup de sabre sur celle de droite !
L’historien Niall Ferguson, dans son brillant Civilisations, s’interroge sur le pourquoi de l’écrasante domination occidentale sur le monde depuis cinq siècles. Il constate que cette domination pourrait bien être en train de s’achever, car nous savons de moins en moins nous-mêmes ce qui nous définit et refusons à tout prix ce qui a fait notre supériorité. Ferguson prend l’exemple des écoles du Vieux Continent où l’on relativise toutes les civilisations, où l’on apprend surtout la culture de l’Autre. Le pape François, le « dernier » selon certaines prophéties, est l’archétype de ce Nous naguère glorieux agenouillé devant l’immense A capital. Le A capital et tranchant de l’Autre.
Illustrant la thèse de Ferguson, le récent discours de François devant les eurodéputés a pu glacer nombre de ses partisans. Régulièrement applaudi par ceux-là mêmes qui renient les racines chrétiennes de notre histoire, le souverain pontife a une fois de plus appelé à l’ouverture, à l’accueil…