Egalité & Réconciliation, mouvement politique français solidaire du nationalisme arabe et combattant les tenants du « Choc des civilisations », condamne avec la plus grande fermeté l’assassinat du héros italien de la cause palestinienne, Vittorio Arrigoni.
Né en 1975 en Italie, Vittorio arriva pour la première fois dans le ghetto de Gaza en 2008 dans le cadre des campagnes humanitaires d’International Solidarity Movement.
Son courage sans limite l’amena à suivre en mer les pêcheurs palestiniens en dépit des fréquentes attaques de la marine israélienne et à rester à Gaza durant l’opération « Plomb durci » malgré les demandes répétées des diplomates italiens de l’évacuer vers l’Europe.
Il fut plusieurs fois emprisonné, torturé et expulsé par Israël, mais à chaque fois il revint à Gaza, car il finit par se sentir pleinement palestinien. Il se lia d’amitié avec des responsables du Hamas et publia ses témoignages sous le titre Restons humains.
Après Rachel Corrie en 2003 et Tom Hurndall en 2004, il est le troisième militant d’ISM assassiné dans la bande de Gaza. Les deux premiers le furent par les forces d’occupation sionistes, quant à Vittorio, il aurait été exécuté par des « salafistes » influencés par l’idéologie wahabbite.
Ce groupe, la « Brigade des vertueux compagnons du Prophète Mohammed » qui s’oppose au Hamas à qui il reproche sa « faiblesse » face à Israël et une application « pas assez stricte » de la loi islamique diffusa une vidéo dans laquelle on a pu voir Vittorio les mains attachés dans le dos, les yeux bandés et le visage tuméfié. Ce macabre rituel rappelle les actions des groupes dits « salafistes » ou « jihadistes » opérant en Irak et en Arabie Saoudite depuis 2003.
D’autres groupes de la même mouvance furent écrasés dans le passé par le gouvernement du Hamas, l’ « Armée de l’Islam » qui enleva en 2007 le journalistes britannique Alen Johnson – libéré par une opération commando des forces armées du Hamas – et « Jund Ansar Allah » (« Armée des combattants d’Allah »).
Ce dernier décréta en août 2009 au cours d’un sermon la fondation d’un « Emirat islamique de Gaza », ce qui déclencha la fureur du Hamas qui intervient violemment afin d’éliminer les 24 activistes qui tenaient la mosquée.
Sur le front libanais, le « Fatah al Islam » prit en otage un camp palestinien dans le nord du pays avant d’être écrasé par l’armée en 2007. Il aurait été responsable d’un attentat à Damas en 2008.
Premier constat : les mouvements islamo-nationalistes – Hamas en Palestine et Hezbollah au Liban – se retrouvent sous le feu croisé d’Israël et des « jihadistes » wahhabites.
Second constat : les « musulmans extrémistes » et les « coupeurs de têtes » ne sont pas ceux que nos médias-menteurs nous montrent à longueur d’années dans nos télécrans.
Le Hamas comme le Hezbollah ont depuis plusieurs années noué des amitiés avec des non musulmans, qu’il s’agisse d’Arabes chrétiens ou de militants occidentaux.
Troisième constat : les volontaires internationaux venus soutenir la population palestinienne et témoigner des violences dont ils sont victimes quotidiennement sont depuis 2003 la cible d’Israël et maintenant des wahhabites.
Une question, une seule : à qui profite l’infâme assassinat de Vittorio ?
Rachel, Tom, Vittorio, nous n’oublierons jamais votre courage !