La rumeur circulait depuis plusieurs mois : le secrétaire général adjoint de l’Élysée, Emmanuel Macron, quittera bien ses fonctions, et son bureau d’angle au deuxième étage de l’Élysée, dans la première quinzaine de juillet.
François Hollande et son brillant conseiller en macroéconomie s’étaient accordés en avril sur un départ à l’été, et ce « de manière ouverte et détendue », indique un conseiller du président.
« C’est un choix commun, explique au Monde M. Macron. Quand le président m’a appelé le 10 mai 2012, je suis venu pour une mission et un temps donnés et nous nous étions dit l’un et l’autre que c’était pour deux ans. Avec le changement de gouvernement, la confirmation de la ligne et le fait que les décisions annoncées il y a quelques mois, comme le pacte de responsabilité et les 50 milliards d’économies, ont été prises, nous nous sommes dit que c’était le bon moment. »
M. Macron officiait comme sherpa économique dans les conseils européens. Il a aussi, en interne, fortement pesé sur la ligne et le dévoilement progressif du positionnement de M. Hollande en faveur d’une politique de l’offre. Au point d’être rapidement considéré comme l’« hémisphère droit », ou du moins social libéral, du cerveau présidentiel, là où l’ancien conseiller politique Aquilino Morelle représentait l’hémisphère gauche.