Dans un livre à paraître prochainement, le président français admet avoir livré des armes aux rebelles syriens en violation de l’embargo européen sur ce type de livraisons à la Syrie.
Les livraisons auraient eu lieu en 2012, avant l’annulation de l’embargo en 2013. C’est du moins les propos de François Hollande tels que les a recueillis le journaliste et écrivain Xavier Panon l’année dernière. « Nous avons commencé quand nous avons eu la certitude qu’elles iraient dans des mains sûres. Pour les armes létales, ce sont nos services qui ont procédé aux livraisons », a déclaré François Hollande à l’écrivain, rapporte l’AFP.
Xavier Panon a utilisé cette interview dans son livre intitulé « Dans les coulisses de la diplomatie française » qui sort en France ce mois-ci.
Selon les propos de François Hollande rapportés par l’auteur, la France a livré des canons, des mitrailleuses, des lance-roquettes et des missiles antichars aux forces qui luttent contre Bachar Al-Assad alors que le président français avait toujours dit jusqu’ici que la France n’avait envoyé des armes en Syrie qu’après la levée de l’embargo.
Dans une interview accordée à la chaîne de télévision France 2, Bachar Al-Assad a accusé la France de soutenir les mêmes terroristes que ceux qui ont perpétré les attaques à Paris en janvier dernier. « Est-ce de la démocratie que d’envoyer des armes aux terroristes et de les appuyer ? Ai-je le droit de soutenir les terroristes qui ont attaqué Charlie Hebdo par exemple ? », s’est demandé le président syrien.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a accusé l’Occident de soutenir les extrémistes pour renverser le régime syrien. « La Russie condamne l’utilisation des groupes extrémistes dans les efforts visant à changer le régime », avait-il asséné lors d’une conférence de presse en novembre dernier.