En visite au mémorial de la Shoah, à Paris, l’ancien Premier ministre a associé le combat contre l’antisémitisme à celui pour la défense de la France et de la République.
La proposition avait été lancée il y a plusieurs mois déjà. « Les responsables du mémorial de la Shoah souhaitaient recevoir François Fillon pendant la campagne de la primaire », expliquent les proches de l’ancien Premier ministre. Mais l’invitation n’avait pas pu être honorée avant ce lundi. Toute la matinée, le député de Paris a visité le musée parisien retraçant l’histoire des juifs de France, a consulté certaines des archives – dont l’un des télégrammes de Klaus Barbie sur la déportation des 44 enfants d’Izieu. Le candidat à la présidentielle a longuement examiné le Mur des noms qui recense 76 000 juifs déportés de France et s’est recueilli dans la crypte creusée sous le parvis, accompagné par les représentants du mémorial ainsi que par Serge Klarsfeld et son fils Arno.
[...]
Pour celui qui revendiquait il y a quelques jours encore être « chrétien », la visite était aussi une confrontation avec les heures les moins glorieuses du catholicisme. « Ce ne sont pas les nazis qui ont inventé l’étoile jaune, a ainsi rappelé le directeur du mémorial, Jacques Fredj. C’est l’Église avec l’invention de la rouelle (un morceau d’étoffe qui a été imposée aux juifs au Moyen-Âge, ndlr) ».
[...]
C’était aussi l’occasion pour le candidat de rencontrer à nouveau des représentants de la communauté juive avec qui les relations n’ont pas toujours été au beau fixe ces derniers mois.