Le candidat de droite à la présidentielle a insinué qu’Internet avait vu le jour en France sous son initiative, depuis Las Vegas.
« J’ai ouvert les télécommunications à la concurrence. Vous pensez qu’il y aurait de l’Internet en France si on avait toujours France Télécom avec des fonctionnaires ? » François Fillon, en déplacement au CES de Las Vegas, a affolé les réseaux sociaux vendredi 6 janvier. L’ancien ministre reproche par la même occasion à la gauche de s’être opposée à la dite réforme.
Le journaliste Yoann Ferret rappelle toutefois un amendement déposé par François Fillon en 1996. Le ministre délégué à la Poste, aux Télécommunications et à l’Espace s’était positionné contre une libéralisation du réseau mondial. S’il était bien chargé de moderniser France Telecom et a à son actif la loi de réglementation des télécommunications, comme le rappelle l’avocat Alex Archambault dans les colonnes du Monde, « en 1996, il propose un amendement à la loi de réglementation des télécommunications (dit "amendement Fillon") visant notamment à rendre les fournisseurs d’accès pénalement responsables des contenus des services ayant fait l’objet d’un avis défavorable du Comité supérieur de la télématique (émanation du CSA) et donc à censurer de façon indirecte Internet. Cet amendement a été censuré par le Conseil constitutionnel le 23 juillet 1996 à la suite d’un recours déposé par le Parti socialiste », poste-t-il. Un Tweet qui n’a pas encore suscité de réaction du principal intéressé.
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Selon Le Figaro (qui vient peut-être à sa rescousse), Fillon a bien été celui qui a permis de développer l’Internet en France :
Le candidat LR à la présidentielle s’est attribué un rôle majeur dans le développement de l’Internet en France. Voici ce qu’il a vraiment apporté à l’Internet fixe et mobile.
En plein salon du CES à Las Vegas, l’interview de François Fillon au micro de l’émission « Quotidien » sur TMC a déclenché déluge de réactions sur les réseaux sociaux et a été l’objet de nombreux détournements moqueurs dont celui de l’ex-Premier ministre, Manuel Valls. Il faut dire que la déclaration de François Fillon « j’ai ouvert les télécommunications à la concurrence. Vous pensez qu’il y aurait de l’Internet en France si on avait toujours France Télécom avec des fonctionnaires », était un raccourci saisissant, voire maladroit.
Au-delà des rires et des moqueries, il faut reconnaître à François Fillon non pas le rôle de père de l’Internet qui revient aux célèbres Vinton Cerf, Robert Kahn ou encore Tim Berners-Lee, mais un rôle majeur de moteur pour le développement et la généralisation de l’Internet fixe et mobile en France. Petit rappel historique.
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Au-delà de cette petite polémique, qui permet de revenir sur les débuts difficiles de l’Internet en France, Fillon se trouve actuellement pris dans une série de tirs venant de la gauche mais aussi de sa droite. C’est sans doute le prix à payer, lui qui aime la montagne et qui a tutoyé quelques« 4000 », pour le chemin difficile qui mène au sommet tant convoité.
Le dernier sniper en date s’appelle Nicolas Dupont-Aignan, et il « travaille » au bazooka...
Pour Dupont-Aignan, le programme de Fillon est
« le plus con de l’histoire de la droite »
À droite, ses plus farouches adversaires se réclament du gaullisme. Après Henri Guaino, c’est Nicolas Dupont-Aignan qui tape fortement sur François Fillon. « Avec des gaullistes comme ça, on est sûrs que la France n’aurait jamais été libérée », a taclé le candidat à la présidentielle à l’occasion de ses voeux à la presse ce lundi 9 janvier.
Le député de l’Essonne, président de Debout la France, s’en est pris notamment aux propositions économiques de l’ancien premier ministre. « Nous ne redresserons pas la France en faisant souffrir les Français », a-t-il lancé alors que François Fillon assume un programme libéral.
Et NDA ne s’est pas privé pour dire tout le mal qu’il pensait du projet de son rival qui passe par une réduction drastique du nombre de fonctionnaires ou une augmentation du temps de travail sans hausse de salaire en conséquence. Quitte à utiliser des formules fleuries.