Sortez le crêpe. Dégainez le whisky. Faites vos adieux. Et refoulez vos larmes.
Le Dow a dépassé les 17 000 points cette semaine, proche de son sommet historique. Cette hausse des cours devrait calmer quelques nerfs à la prochaine réunion entre la Fed et le FMOC — et permettre aux banquiers centraux de laisser leur programme d’impression monétaire mourir en paix.
Le Financial Times a annoncé la fin avant même qu’elle se produise. Lundi, il titrait : "RIP, QE… la mort discrète d’une politique monétaire américaine radicale".
Mais la Fed doit être prudente. Si elle annonce que l’assouplissement quantitatif est vraiment mort, elle déclenchera probablement des scènes indécentes, avec des gémissements et des pleurs sur les marchés. Les investisseurs ressentiront un profond sentiment de perte.
Le problème avec la mort, c’est qu’elle est permanente. Les morts le restent. Et si les investisseurs pensent que le QE ne se relèvera jamais, ils pourraient perdre espoir. Ou se sentir trahis. Rappelez-vous, la Fed a toujours été le boute-en-train de la fête. C’est le crédit des banques centrales qui a nourri l’expansion boursière des cinq dernières années. Si le QE s’en va fumer les mauves par la racine… il en ira très probablement de même pour le marché haussier. La fête est finie, en d’autres termes. Les prix des actions vont sans doute enfiler leur manteau, mettre leur chapeau et retourner là d’où ils viennent.