Les manifestations pour Théo tournent à l’émeute, celles contre Trump font le tour du globe : il s’agit d’un même mouvement mondial et révolutionnaire. L’approbation, muette ou bruyante, des élites révèle qu’il est dirigé contre la Nation.
Parce qu’un jeune homme aurait été malmené par la police, à un point et dans des circonstances que nul ne connaît pour l’instant, plusieurs villes de banlieue sont en feu, Aulnay sous bois, Bobigny, Argenteuil, peut-être d’autres quand cet article sera mis en ligne ou demain. Cela rappelle l’instabilité de notre société.
De plus, l’incidence qu’ont sur elle réseaux sociaux et médias inquiète plus que tel incendie ou telle attaque de bus accompagnant les manifestations. Ceux qui s’intéressent à la situation savent que l’on caillasse, brûle, agresse dans les quartiers de non-droit depuis les années quatre-vingt, qu’il s’y développe une sorte d’émeute permanente, plus ou moins froide, plus ou moins perlée. Ce qui est plus effrayant est la nouvelle stratégie des médias, donc de ceux qui les commanditent.
« Je suis Théo » signifie « j’accuse la France »
Longtemps il a suffi de nier la réalité, de minimiser les quelques aperçus qu’on n’en pouvait cacher et d’attribuer la peur des Français à des fantasmes plus ou moins malsains. Aujourd’hui plus rien de tel, les violences sont montrées à peu près. Cependant la télévision en limite la responsabilité à quelques centaines (ou quelques dizaines) de casseurs, et aux mauvais policiers « racistes ».
Qu’est censée nous apprendre cette nouvelle fable ? Que la France souffre d’un racisme structurel dont il va falloir se débarrasser. C’est cela que signifient les manifestants, et les bobos sur Internet, et les peoples, qui scandent, « Je ne suis pas Bamboula, je suis Théo ». Je suis Théo signifie, j’accuse la société française, j’exige d’elle des excuses, et un changement radical.
Une guerre révolutionnaire contre la Nation et les « souchiens »
C’est, sur un mode moins agressif, non aversif, mais en beaucoup plus massif, la reprise du thème développé voilà quelques années par Houria Bouteldja contre les « souchiens ». À l’époque, elle appelait à éduquer les Blancs et « redéfinir l’identité française ». Aujourd’hui, ses successeurs poursuivent le combat. La forme de Je suis Théo l’indique d’ailleurs, comme Je suis Charlie , ou, Je suis Paris, ou Bruxelles, il s’agit d’une question d’identité. Le mouvement révolutionnaire actuel exige que l’identité française change.
L’État encourage les manifestations par son silence
C’est pourquoi les pitreries d’un Dupont-Moretti, la controverse ahurissante sur le viol ou le non-viol de Théo et le traitement de l’affaire par les médias sont si graves. Ils manifestent sans ambiguïté ni conteste que le système a pris parti pour ce changement de modèle, cette dénaturation de la nation. Ils diffusent une propagande révolutionnaire propre à la fois à endormir les aveugles volontaires et à enflammer les banlieues. Autrement dit, ils organisent une guerre civile déséquilibrée dont ils choisissent les vainqueurs.
Et bien sûr les élites politiques participent au mouvement par leur effacement. Lors des émeutes de 2005, le tandem Villepin-Sarkozy se montrait sur tous les plateaux. Aujourd’hui, Cazeneuve et Le Roux sont aux abonnés absents et Hollande se contente d’aller serrer la main à Théo dans sa clinique : c’est un encouragement d’État à l’anarchie.
Hollande, sicaire du gouvernement mondial contre la Nation
Il y a un esprit de suite remarquable chez notre président, qui fraye avec patience et talent depuis bientôt cinq ans les voies du gouvernement mondial en abaissant sa fonction en même temps que la Nation dont il devrait être le protecteur. Il ne désavoue pas seulement sa police, il n’anticipe pas seulement sur le travail de la justice, il ne donne pas seulement dans la démagogie la plus vile, il a choisi le modèle de France et de Nation qu’il souhaite. Que pouvait-on attendre d’autre, de la part d’un homme qui a encouragé Terra Nova, qui a toléré Nuit Debout, qui a écouté les conseils d’un Attali et préparé le lancement d’un Macron ? Le système mondialiste et son poulain sont cohérents.