Le Premier ministre fait de la prévention le pivot de la politique de santé. Il a annoncé l’extension de l’obligation vaccinale pour les enfants et l’augmentation du prix du paquet de cigarettes à 10 euros.
Alors que le président de la République a placé la prévention au cœur de sa politique de santé, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé mardi toute une série de mesures très concrètes lors de son discours de politique générale. Dès l’an prochain, les vaccins pour la petite enfance qui sont unanimement recommandés par les autorités de santé deviendront obligatoires. « Des enfants meurent encore de la rougeole, dans la patrie de Pasteur ce n’est pas admissible », s’est indigné Édouard Philippe.
Seuls trois vaccins infantiles sont actuellement obligatoires (diphtérie, tétanos et poliomyélite) et huit autres, dont la coqueluche, l’hépatite B ou la rougeole sont seulement recommandés. Alors qu’une certaine défiance existe au sein d’une partie de la population, cette extension de l’obligation vaccinale va dans le sens des conclusions du comité d’orientation de la concertation nationale présidée par le Pr. Alain Fischer, soutenues par l’Académie nationale de médecine.
Pour lutter contre le tabagisme, le Premier ministre a également annoncé la hausse du prix du paquet de cigarette à 10 euros (contre environ 7 euros actuellement). Un seuil symbolique – et dissuasif ! – que le gouvernement précédent n’avait pas réussi à imposer face à l’opposition des industriels et des buralistes. Mais Édouard Philippe et sa ministre de la Santé, estiment « qu’il faut assumer des choix courageux ».