La reprise des hostilités le long de la frontière israélienne avec Gaza suscitant des inquiétudes croissantes, les hauts-dignitaires israéliens réfléchissent à la possibilité d’une offensive militaire de grande ampleur dans l’enclave palestinienne.
Le vice-Premier ministre israélien Silvan Shalom a déclaré mardi que le gouvernement israélien "est sur le point de prendre une décision dramatique pour mettre fin aux tirs de roquettes depuis ce territoire palestinien sur le sud d’Israël. Il n’a rien révélé de ces mesures, mais a accusé le Hamas de créer "une situation intolérable".
"Les dirigeants terroristes envoient d’autres devenir des martyres mais ne deviennent pas martyres eux-mêmes. Si les attaques de roquettes ne s’arrêtent pas, nous mènerons des actions directes contre les leaders terroristes et leurs infrastructures, actions qui ont déjà porté leurs fruits par le passé", a rapporté le site d’informations Ynet, citant M. Shalom.
Au cours des derniers affrontements qui ont éclaté la semaine dernière, un civil israélien et une dizaine de militants palestiniens ont été tués dans les attaques de roquettes depuis Gaza et les frappes aériennes de représailles d’Israël. Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a publiquement déclaré qu’il n’était pas favorable à une action militaire élargie pour stopper les attaques de roquettes.
L’activation des forces militaires de masse nécessite "un jugement prudent", a déclaré lundi M. Barak dans une interview accordée à la radio israélienne, soulignant qu’il ne "faisait pas partie de ceux à qui retourner à Gaza manquait".
"Je n’écarte pas la possibilité que le temps viendra où nous devrons lancer une confrontation vaste et totale, mais je ne vois aucune valeur à nous précipiter prématurément dans cela", a poursuivi le ministre israélien de la Défense.
Le sud d’Israël était calme mardi, l’armée ayant déclaré n’avoir détecté aucun tir de roquettes depuis Gaza.
D’après un officiel égyptien, s’exprimant sous couvert d’anonymat mardi à Ynet, Israël aurait donné aux médiateurs du Caire 24 heures, jusqu’à mardi minuit, pour obliger les militants palestisniens à arrêter les attaques de roquettes. Le cas échéant, l’Etat hébreu poursuivra les frappes.