Des groupuscules de la gauche radicale (Antifas) ont prévu, via les réseaux sociaux, de gâcher la fête prévue le 4 octobre.
Le défilé du Bicentenaire de la police genevoise aura lieu le 4 octobre. Pas moins de cinq-cents participants défileront en grandes tenues du Port-Noir à la place Neuve. Une commémoration qui n’est pas du goût de tout le monde. Ainsi, certains groupuscules de la gauche radicale (Antifas) ont prévu de gâcher la fête des autorités en organisant, le même jour, un rassemblement sur la plaine de Plainpalais.
Caricature porcine
Des affiches annonçant cette fronde circulent déjà sur les réseaux sociaux. Sur la page Facebook du « Réseau Antifasciste Genève », on lit notamment un appel provocateur à « démontrer que la rue n’appartient pas aux flics ». Une des affiches met en scène des Bisounours et une autre, plus virulente, représente une figure porcine affublée d’un uniforme de police. Les auteurs de ces affiches présentent leur événement, qui se déroulera à la pointe d’Uni-Mail, comme une « parade festive ».
La caricature en question :
L’affiche officielle du Bicentenaire :
Réaction des autorités
Bémol ? Le rassemblement, qui pourrait réunir des centaines de personnes, est susceptible de provoquer des affrontements avec les forces de l’ordre. Certains de ces groupuscules sont, en effet, connus pour leur propension à la violence. Et aucune autorisation n’a été délivrée.
D’après le Département de la sécurité et de l’économie (DES), à ce stade, aucune demande officielle n’a été déposée. « Les manifestations des autorités et de la police en particulier, précise de son côté Caroline Widmer, secrétaire générale adjointe au DES, sont toujours encadrées par un dispositif de sécurité, même sans menace particulière. »
Mauvais goût
Thierry Cerutti, député MCG au Grand Conseil et également gendarme, estime que l’affiche porcine est d’un mauvais goût total. « Ces groupuscules se comportent de façon totalitaire, en contradiction avec certaines valeurs qu’ils prétendent défendre. La rue appartient à tout le monde », rappelle-t-il. Avant de conclure : « Concernant d’éventuels débordements, j’espère qu’ils resteront dans l’idéologie Bisounours. »
Ton plus nuancé du côté du député d’Ensemble à Gauche, Pierre Vanek. Ce dernier ne souhaite pas se prononcer sur une affiche qu’il n’a pas vue mais il défend de manière générale la liberté d’expression et la liberté de manifester. « À propos du défilé de la police, je me pose la question de l’opportunité du financement de celui-ci au moment même de l’annonce de mesures d’économie », conclut le coordinateur de solidaritéS.