Fragilisé par de sombres pronostics, le Parti socialiste est contraint dans certains cantons de faire appel à des volontaires et des non-adhérents pour les élections des 22 et 29 mars prochains.
Fini le temps où le PS était considéré comme une machine à gagner des mandats. Alors que les élections départementales des 22 et 29 mars prochains approchent à grands pas, le PS peine à trouver des candidats dans certains cantons et en appelle aux volontaires pour défendre ses couleurs devant les électeurs.
Mais les sombres pronostics ne suscitent guère de vocations...
En Moselle, le patron des socialistes locaux s’est fendu d’une lettre de relance à ses adhérents pour, écrit Jean-Pierre Liouville, « ajuster les manques de candidatures dans les cantons où il n’y a personne à ce jour et compléter les autres ». Et le responsable socialiste de reconnaître « les interrogations sur tel ou tel aspect de la politique gouvernementale » mais, poursuit-il, « il ne faut pas baisser les bras ».
Le découragement n’est pas seul en cause, alors que selon les pronostics de l’Assemblée des départements de France (ADF) le PS pourrait ne garder qu’une vingtaine de départements (sur 49 actuellement) à l’issue du scrutin. « Il y a certes des doutes sur la politique actuelle », reconnaît Pascal Usseglio, le chef de file des socialistes du Loir-et-Cher, qui rame dans 5 cantons sur 15, « mais c’est difficile aussi de susciter des vocations quand on ne sait toujours pas quelles compétences auront demain les départements. C’est donc le parcours du combattant ».