Ali Salmane a été arrêté après son élection à la tête du principal groupe de l’opposition. Son avocat n’a pas pu assister à son interrogatoire.
Le chef du principal groupe de l’opposition chiite bahreïnie, cheikh Ali Salmane, a été arrêté dimanche après avoir été longuement interrogé au ministère de l’Intérieur, a annoncé son groupe Al-Wefaq. Son arrestation est survenue au lendemain de sa reconduction pour quatre ans à la tête du groupe.
« Incitation à la haine contre le régime »
Cheikh Salmane avait été convoqué dans la matinée pour être interrogé sur « des violations des dispositions de la loi », avait indiqué le ministère de l’Intérieur. Il n’a pas précisé lesquelles.
Dans son communiqué, Al-Wefaq a exigé « la libération immédiate » de son chef et prévenu que son arrestation était « une aventure grave et (aux conséquences) incalculables ».
Plus tôt, l’avocat de cheikh Salmane, Abdallah al-Chamlane, a affirmé que le chef d’Al-Wefaq était accusé d’« incitation à la haine contre le régime et d’appel à le renverser par la force ». Il a aussi indiqué avoir été interdit d’assister son client durant son interrogatoire par la police criminelle.
Proche allié des États-Unis, Bahreïn est un petit pays dirigé par la dynastie sunnite des Al-Khalifa. Le royaume est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par la majorité chiite, qui réclame une monarchie constitutionnelle.