D’abord, la réalité, en Europe et en France : qu’en est-il vraiment du terrorisme, aujourd’hui, sur notre continent ?
On y constate la quasi-disparition du terrorisme organisé (à la façon de ben Laden/Al-Qaïda, de l’IRA ou de ETA). Ainsi, il n’y a plus d’attentats djihadistes en Europe, émanant de groupes structurés, depuis 2009.
Au-delà des tornades médiatiques, cette évolution du terrorisme en Europe est dévoilée par l’unique source indéniable, le TE-SAT Terrorism Situation & Trend Report 2014 d’Europol, qui compile toutes les statistiques officielles des 28 États membres de l’Union européenne. Bilan pour toute l’année 2013 :
- Terrorisme djihadi-islamiste en Europe : zéro attentat.
- Terrorisme néo-fasciste ou nazi en Europe : zéro attentat.
- Toute l’Europe, hors France et Royaume-Uni (Ulster) : 7 (sept !) attentats et tentatives.
Au total – 28 pays, 500 millions d’habitants –, 91 attentats ou tentatives pour toute l’Union européenne, dont 58 en France (en fait, en Corse). Soit plus ou moins 0,000 0002 attentat ou tentative par an et par citoyen de l’Union européenne. Voilà ce qu’on doit d’abord considérer froidement, avant de céder aux émotions du moment.