La note est salée pour l’UMP. En passant de 314 députés à 206 députés, les subventions accordées par l’Etat (environ 42 200 euros par an et par député) vont fondre par rapport à la législature précédente.
Comme l’a relevé Lemonde.fr, elles vont passer pour l’UMP de 34 millions d’euros à 23 millions d’euros par an, soit 1,5 fois moins. Même chose au MoDem de Bayrou, dont les subventions passent de 4 millions d’euros à 1,4 millions d’euros.
En revanche, les gagnants du scrutin peuvent se réjouir : le PS aura 26 millions d’euros par an (contre 22 millions auparavant) et le FN recevra 6 millions d’euros de subventions chaque année (contre seulement 1,8 million lors de la législature précédente).
L’UMP perd donc un tiers de son financement. Une perte d’autant plus importante que son budget sera amputé de près de 4 millions d’euros pour non-respect de la parité.
"La loi de juin 2000 impose en effet à tous les groupements politiques de présenter au moins la moitié de femmes parmi leurs candidats. En cas de non-respect de ce seuil, le montant de la première fraction de la dotation publique, dépendant du nombre de voix, est diminué de 75 % de l’écart à la moyenne", explique Lemonde.fr.
Résultat : "Le jeu coûte cher à l’UMP. Ce parti est en effet le plus mauvais élève, puisqu’il n’a investi que 25,7 % de femmes pour 74,3 % d’hommes. Il va donc y perdre (74,3-25,7) x 50%, soit 36,45 %, le tiers de son financement total, 3,99 millions d’euros !"
Pour les autres formations politiques, les pénalités sont moins fortes : avec 45% de femmes candidates, le PS n’aura "que" 902 000 euros de pénalités.