L’ancien espion israélien Michael (Mike) Harari, créateur au sein du Mossad de l’unité Kidon, chargée des éliminations, est mort dimanche à l’âge de 87 ans, a annoncé la presse israélienne.
Combattant depuis son adolescence au sein des forces militaires sionistes avant la création de l’État d’Israël en 1948, Harari avait poursuivi une longue carrière dans l’armée israélienne puis du Mossad, le service des renseignements israéliens, dont il était devenu une figure mythique.
Responsable du recrutement des agents secrets, il avait dirigé le département Césarée, à la tête des opérations du Mossad, et créé l’unité Kidon, chargée d’éliminer à l’étranger les responsables d’attentats contre Israël.
Nommé à la tête de l’opération "Colère de Dieu", qui visait à tuer les responsables du meurtre de 11 sportifs israéliens lors des Jeux Olympiques de 1972 à Munich, Harari avait présenté sa démission suite à l’assassinat par ses services en 1973 en Norvège d’un serveur marocain, confondu par erreur avec le numéro deux de l’OLP, Ali Hassan Salameh, qui sera finalement tué dans l’explosion de sa voiture en 1979 au Liban sous les ordres directs de Mike Harari.
Il avait également aidé à préparer l’opération "Entebbe" de sauvetage des passagers d’un avion d’Air France détourné en 1976 en Ouganda, sous les ordres d’Yitzhak Hofi, le chef du Mossad, décédé la semaine dernière.
Après avoir pris sa retraite des renseignements israéliens, Mike Harari a été impliqué dans des relations avec le dictateur panaméen Manuel Noriega avant que ce dernier soit renversé par les Américains en 1989. n, évoquant "son courage et sa créativité".