Ahmed Ben Bella est mort. Le premier président d’Algérie indépendante s’est éteint mercredi 11 avril 2012 à l’âge de 96 ans à son domicile familial d’Alger.
Depuis plusieurs mois, sa santé était devenue extrêmement fragile. Retour sur le parcours d’une figure historique de la guerre d’Algérie et de la période post-coloniale.
Alors que l’on célèbre cette année le cinquantenaire de l’indépendance algérienne, le premier président de l’Algérie indépendante s’est éteint, ce mercredi 11 avril.
Ahmed Ben Bella était l’un des neuf chefs historiques des indépendantistes, à l’origine du déclenchement de la guerre d’Algérie.
Figure fondatrice du Front de libération nationale (FLN), il avait pris la tête du nouvel Etat en 1962, soutenu par la hiérarchie militaire. Sa politique aura façonné la trajectoire du pays.
Précurseur du socialisme algérien, il nationalise les propriétés agricoles et de nombreuses entreprises dès 1963. C’est également lui qui lance l’arabisation de l’enseignement, pour marquer la rupture avec l’école coloniale française.
Autoritaire aussi, il réprime les révoltes kabyles et les mouvements d’opposition pendant sa très courte présidence. Il est renversé dès 1965 par la colonel Houari Boumedienne, lors d’un coup d’Etat.
Il passe ensuite près de quinze ans en prison. Libéré en 1980, il s’exile en Suisse, avant de revenir finir ses jours sur sa terre natale en 1990.
Dès lors, Ahmed Ben Bella n’exerce plus de fonction politique jusqu’à sa mort. Se tenant un peu à l’écart du pouvoir ces dernières années, il n’en restait pas moins un personnage écouté et consulté.