La Russie organisera sur son territoire des manœuvres militaires d’ici la fin de l’année en coordination avec des unités serbes et biélorusses.
Cet exercice aura lieu sur le territoire russe et portera le nom de Fraternité slave a déclaré Sergei Shoigu, ministre de la Défense, à l’occasion d’une remise de médailles à des officiers de l’armée serbe, en présence de son homologue serbe, Bratislav Gašić, le 15 août dernier :
« Nous attachons beaucoup d’importance aux grands exercices prévus cette année, aux côtés de nos confrères biélorusses – dans le cadre de fraternité slave 2015. Nous ferons tout notre possible pour nous assurer que nos remarquables parachutistes démontrent leur professionnalisme, leur formation et leurs compétences »
Une initiative négative pour Bruxelles, qui avait déjà vu d’un mauvais œil, en octobre 2014, un défilé de troupes russes en présence de M. Poutine à Belgrade à l’occasion de la célébration du 70e anniversaire de la libération de la capital serbe de l’occupation nazie et plus récemment, le 9 mai dernier, la présence de détachements serbes à Moscou pour la grande parade de la victoire de 1945.
Pour Maja Kocijancic, porte-parole des Affaires étrangères et porte-parole du commissaire en charge de la politique de voisinage et des négociations sur l’élargissement, Johannes Hahn :
« Dans les circonstances actuelles, de tels exercices militaires enverraient un mauvais signal. Nous attendons de la Serbie qu’elle agisse conformément aux engagements européens et au processus d’adhésion »
Belgrade est victime d’un chantage de la part des puissances atlantistes, qui souhaitent voir la petite nation serbe couper les ponts avec Moscou en échange d’une adhésion à l’Union européenne. Cette dernière aimerait aussi la fermeture du centre humanitaire russe de Niš, ouvert en 2011 et destiné à intervenir en cas de situation d’urgence, partout dans les Balkans et qualifié de « base militaire » par les capitales vassales de Washington.