Huit soldats turcs ont été tués dans l’est du pays au cours de l’attaque la plus meurtrière depuis que l’État turc a lancé une vaste offensive contre la guérilla kurde tandis qu’à Istanbul deux individus ont attaqué le palais de Dolmabahçe, non loin des bureaux du Premier ministre.
Huit soldats turcs ont été tués mercredi dans une attaque survenue dans la province de Siirt (sud-est) et attribuée aux rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a annoncé l’armée turque. Une bombe télécommandée à distance a explosé au passage d’une patrouille militaire dans une zone rurale du district de Pervari, a précisé l’état-major, déplorant dans un communiqué la mort de "huit soldats héros".
Offensive contre la guérilla kurde
Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière contre l’armée turque depuis que l’Etat turc a lancé une vaste offensive contre la guérilla kurde, le mois dernier. Une opération d’envergure a été lancée dans la région pour appréhender les "terroristes", a ajouté l’armée.
Parallèlement à cette campagne militaire qui vise aussi, mais beaucoup moins intensivement, le groupe de l’État islamique (EI) en Syrie, la Turquie est confrontée à une crise politique depuis les élections législatives de juin qui n’ont pas permis de déboucher sur un gouvernement de coalition, les islamo-conservateurs au pouvoir depuis 2002 ayant perdu leur majorité. Une répétition des élections est inévitable dans les prochains mois, a d’ailleurs précisé mercredi le président Recep Tayyip Erdogan. Deux individus attaquent le palais de Dolmabahçe à Istanbul
Par ailleurs, deux individus équipés d’armes à feu et d’engins explosifs ont attaqué le palais de Dolmabahçe, non loin d’un musée fréquenté et des bureaux du Premier ministre. Une attaque qui semble porter la signature du groupe d’extrême gauche révolutionnaire DHKP-C. En janvier 2015, un militant de l’organisation avait déjà visé le palais de Dolmabahçe, il avait également été arrêté.