On a beau être économes, bricoleurs et débrouillards, il est devenu difficile pour nous de résister à ce qu’on appelle depuis trop longtemps la « crise de la presse », qui engloutit peu à peu les titres imprimés sur du bon vieux papier. Une crise qui a été provoquée ou en tout cas aggravée par la presse elle-même.
Les éditeurs et les distributeurs ont été incapables de s’entendre pour sauver un système de diffusion qui coûte de plus en plus cher sans être plus efficace. [...]
Des éditeurs de presse qui se financent avec la pub ont trouvé malin de mettre gratuitement le contenu de leur publication sur le Net. La pub devait payer le journal. La pub sur le Net paie que dalle ou pas assez, du coup les éditions numériques deviennent toutes peu à peu payantes. Les lecteurs, à qui on a fait croire que l’information pouvait être gratuite, rechignent à débourser quelques centimes pour lire ce qu’ils ont pris l’habitude de lire gratuitement. Entre-temps, les marchands de journaux, concurrencés déloyalement par les éditions numériques gratuites, ont mis la clé sous la porte...
Moins on vend de journaux, plus ils coûtent cher à fabriquer et à distribuer, alors on augmente leur prix...
L’autre crise, la bonne vieille crise économique, qui rince tous les foyers, s’ajoute à la crise de la presse. [...]
Aidez-nous. Les ventes ne couvrent plus le coût de fabrication du journal, sa viabilité est menacée. [...]
Charlie Hebdo doit rester cette splendide verrue sur le nez mou du consensus médiatique ! Que deviendrait la meute des curés de la bien-pensance, qui nous traitent alternativement de pédés, d’homophobes, de Juifs, d’Arabes, d’islamophobes, de christianophobes, de laïcards, de féministes, de misogynes, de bougnoules, de racistes, de gauchistes, de socialistes, de végétariens, de mangeurs de cadavres, d’anarchistes, de staliniens, de punks à chien, de centristes à chat (consultez les réseaux sociaux pour avoir la liste complète) ?