« La paix sera effective quand Mahmoud Abbas reconnaîtra Israël comme un Etat juif (…). Les Palestiniens doivent cesser de nier des faits historiques (…) Nous sommes du bon côté de la fracture morale de l’histoire… » C’était, en substance vénéneuse, le message délivré mardi dernier aux États-Unis par Netanyahu à l’Aipac (Comité américain pour les affaires publiques israéliennes).
Le lobby américain pro-Israël, comme il se définit lui-même, recevait Bibi le pyromane de Jérusalem dans le cadre de son congrès annuel. Quelques heures plus tôt, dans le bureau ovale à la Maison Blanche, le sayan suprême avait déjà donné le ton, affirmant que les efforts du gouvernement israélien en faveur du processus de paix étaient bien supérieurs à ceux des Palestiniens. Tant il est vrai que le BTP israélien en a coulé du béton : le nombre de constructions dans les territoires occupés a doublé entre 2012 et 2013 (de 1000 à 2 500).
La paix, « plus haute aspiration d’Israël » comme il a dit, c’est à cela que pense Netanyahu le matin en se rasant. Fais attention, Benyamin, car tu risquerais de te couper ! La preuve, avec toute l’hypocrisie qui caractérise le personnage, le Premier ministre israélien a rendu un vibrant hommage depuis la tribune de l’Aipac à … John Kerry, d’ailleurs présent dans la salle. Le secrétaire d’État américain revient de loin, lui qui il y a à peine un mois, se faisait insulter par la moitié du gouvernement israélien, parce qu’il avait eu l’outrecuidance d’évoquer les risques d’un boycott international visant Israël, si les efforts de la diplomatie américaine pour parvenir à un accord de paix n’aboutissaient pas…
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