Selon nos informations, plus de 10 % des effectifs du Parti socialiste ont été radiés en deux ans. Manuel Valls, hier, a tiré la sonnette d’alarme, à la veille d’une semaine sous haute tension.
C’est l’heure des comptes. Et pour le PS, ils sont clairement dans le rouge : selon nos informations, en deux ans, la principale formation politique de la majorité a perdu près de 25 000 adhérents. Alors même que, hier, le Premier ministre Manuel Valls s’exprimant devant les cadres socialistes réunis à Paris n’a pas esquivé le problème : « Oui, la gauche peut mourir », a-t-il prévenu.
Le 4 juin, le bureau national des adhésions du PS a mis à jour ses dernières listes. Résultat, selon un de ses membres, « plus de 10 % des effectifs ont été radiés ». Pour la plupart, ces ex-adhérents n’ont pas renouvelé leurs cotisations depuis le 31 décembre 2012. Paris, le Nord et les Bouches-du-Rhône sont les plus impactés. Mais si d’une fédération à une autre les explications sont différentes, « ce sont les déçus de la politique gouvernementale menée depuis deux ans qui quittent le PS », estime Stéphane Bretout, membre du bureau des adhésions.
Combien sont aujourd’hui les socialistes après deux raclées électorales, aux municipales puis aux européennes ? « C’est le secret le mieux gardé de France », ironise un cadre. 200 000 ? 180 000 ? Une chose est sûre : le chiffre de 300 000 membres avancé par le premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis, dans la presse en avril fait sourire les siens.