Au Vietnam, l’armée américaine a utilisé herbicides et défoliants chimiques comme armes de guerre. Une trentaine de sociétés, dont Monsanto, ont fourni ces produits. De 1961 à 1971, plus de 80 millions de litres (dont presque 62% d’Agent Orange) ont été déversés sur 20% de la partie méridionale du Vietnam.
L’Agent Orange contient de la dioxine, substance violemment toxique et dotée d’une très grande stabilité. C’est pourquoi aujourd’hui encore, elle continue à faire des dégâts tant sur la flore et la faune que sur les populations du Vietnam. La destruction des forêts et des mangroves a entraîné la rupture de l’équilibre écologique antérieur. Chez l’homme, la dioxine pénètre dans l’organisme par l’ingestion de la nourriture (poissons, crevettes,…). L’absorption en quantité infime peut provoquer de nombreuses maladies et même être mortelle. Chez la femme enceinte, la dioxine peut passer à travers le placenta et atteindre le fœtus. La mère qui nourrit son enfant au sein peut lui transmettre la dioxine à travers son lait.
Les populations des régions où les défoliants ont été épandus pendant la guerre ont été les premières contaminées. Aujourd’hui encore, selon la croix rouge vietnamienne, entre 2 et 3 millions de personnes sont touchées. Parmi elles au moins 800 000 Vietnamiens sont lourdement handicapés ou connaissent de graves problèmes de santé dus à la dioxine. En outre, des soldats américains, mais aussi australiens, néo-zélandais et sud-coréens, qui participaient à la guerre à leurs côtés, ont également été contaminés.
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